Autres révélations choc sur la WPATH

On n’en a pas fini d’en apprendre sur la World Professional Association for Transgender Health, cet organisme idéologique et militant qui pousse tout le réseau de soins de santé nord-américain à transitionner prématurément des milliers d’adolescents et de jeunes adultes malgré la présence, chez un grand nombre d’entre eux, de problèmes psychologiques et de comorbidités psychiatriques.

En juin dernier, dans le cadre de l’affaire Boe vs. Marshall, en Alabama, des courriels dévoilés ont révélé que la WPATH avait commandé une série de revues systématiques à l’Université Johns Hopkins, dont la faculté de médecine est l’une des plus prestigieuses au monde.

Une revue systématique est l’examen de l’ensemble de la littérature scientifique pour résumer l’état de la recherche sur une question donnée. En médecine, elle sert à déterminer ce qu’on connaît sur l’efficacité d’un traitement. Autrement dit, ces revues auraient eu pour but de démontrer les bases scientifiques derrière les soins transaffirmatifs proposés par la WPATH. Ces soins auraient donc été validés par les faits et la science.

Or, comme les résultats de ces revues n’étaient pas à la satisfaction de la WPATH, c’est-à-dire qu’ils n’offraient rien pour appuyer l’approche « affirmative » prônée par l’association, la WPATH a fait pression sur l’université pour empêcher leur publication. Seules deux revues ont fini par paraître.

De plus, la WPATH a adopté une politique concernant ces revues systématiques. Pour que leur publication soit approuvée, elles devaient respecter plusieurs conditions, dont les suivantes :

− les données acquises pour les articles commandés par la WPATH ne sont accessibles que par l’organisation même et l’équipe de recherche de la Johns Hopkins University;

− la WPATH se réserve le droit de demander la suppression de tout contenu destiné à la publication par l’équipe de l’université ;

− qu’une personne de la communauté transgenre participe à la conception, à la rédaction et à l’approbation finale de l’article ;

− que le responsable du groupe de travail du chapitre concerné des Standards of Care 8 (SOC8) de la WPATH, le représentant désigné pour ce chapitre ou le président ou un co-président des SOC8 participe à la conception, à la rédaction et à l’approbation finale de l’article ;

− que l’article adhère à la politique linguistique de la WPATH ;

− que les auteurs de l’article soient reconnus seuls responsables de son contenu et qu’il soit précisé que l’article ne reflète pas nécessairement la position de la WPATH.

C’est donc un droit de censure que la WPATH s’est négocié sur les revues systématiques qu’elle a commandé à l’Université Johns Hopkins.

Mais les surprises ne s’arrêtent pas là. D’autres documents dévoilés dans le cadre de la même affaire nous apprennent que la sous-secrétaire adjointe en santé du gouvernement fédéral américain, Rachel Levine (elle-même trans) a fait pression sur la WPATH pour que soient supprimés les âges minimaux de traitement de transition. Le Trevor Project, une organisation LGBT bien en vue aux États-Unis, a fait de même.

Dans la première publication des Standards of Care 8, l’âge minimum pour les hormones étaient de 14 ans, de 15 ans pour les mastectomies et de 17 ans pour les opérations génitales, sauf pour les phalloplasties, accessibles à 18 ans seulement. Dans une annonce ultérieure, la WPATH a apporté une correction supprimant les âges minimaux.

Mais la plus grande pression est venue de l’American Academy of Pediatrics (AAP), dont les médecins chargés du dossier, eux-mêmes partisans de l’approche affirmative, ont adopté en 2018 des lignes directrices qui ne laissent d’autre choix que l’affirmation. Les profondes faiblesses de ces lignes directrices ont d’ailleurs été fortement critiquées : rédigées par un médecin qui n’avait pas terminé sa résidence en psychiatrie à ce moment-là, elles omettaient ou citaient erronément une partie de la littérature scientifique pertinente. L’AAP menaçait de s’opposer activement aux SOC8 si les âges minimaux n’étaient pas supprimés. Malgré les protestations internes de certains de ses membres, la WPATH a plié.

Ces révélations nous rappellent une fois de plus que contrairement à ce que prétend la WPATH, ses lignes directrices ne sont fondées ni sur la science, ni sur les faits, ni sur des études de qualité. La WPATH est un organisme idéologique et militant qui représente les intérêts non pas des patients souffrant de dysphorie de genre, mais ceux de l’industrie de la transition.

Un rapport qui fait du bruit au Royaume-Uni et partout au monde

Le rapport final de Dre Hillary Cass conclut que la médecine transaffirmative repose sur des fondements fragiles. Le système a laissé tomber les enfants !

Dre Hillary Cass est une éminente pédiatre britannique, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health. Il y a quatre ans, à la suite de de nombreux rapports de lanceurs d’alerte et à un procès retentissant fait par une détransitionneuse, Keira Bell[1], qui alléguait avoir été mal traitée par le service GIDS[2] de l’institut Tavistock[3], le NHS England (réseau de santé publique de l’Angleterre) lui a confié la tâche de revoir la question des soins donnés aux enfants dans ce service, le seul établissement public à évaluer les mineurs en questionnement de genre.

Dre Cass décrit son approche ainsi (traduction) :

  • le bien-être de l’enfant et de la jeune personne doit primer sur toute autre considération;.
  • les enfants et les jeunes personnes doivent recevoir des soins de haute qualité, répondant à leurs besoins;
  • l’intervenant doit s’engager de façon prolongée et déterminée, y comprise n s’assurant que les enfants et les jeunes personnes peuvent exprimer leurs propres opinions dans le cadre d’un processus qui les soutient;
  • la revue [de la Dre Cass] s’appuiera sur la recherche et les données probantes, y compris sur les modèles internationaux de pratique exemplaire, dans la mesure où ils sont disponibles;
  • la tenue de la revue et l’émission de recommandations se feront de façon transparente;
  • aucun résultat prédéterminé ne dictera les recommandations de la revue.

Le rapport intermédiaire de la Dre Cass a été publié en février 2022. Elle et son équipe avaient découvert tant d’irrégularités dans les traitements offerts aux enfants que le gouvernement britannique a annoncé la fermeture du GIDS.

Le rapport final de Dre Cass, publié en avril 2024, ébranle dans ses fondements le dogme de l’approche « affirmative » pour soigner les enfants et les adolescents du Royaume-Uni pris dans la tourmente du questionnement de genre. Dans ce rapport, Dre Cass parle de gender incongruence (inadéquation de genre) ou de gender dysphoria (dysphorie de genre).

Dans les prochaines semaines, le RESI fera une analyse détaillée de ce rapport de 388 pages. Soulignons cependant que de manière générale, le rapport explique comment le système de santé britannique (NHS) a laissé tomber les enfants :

  • ces enfants et adolescents représentent des cas complexes, et on a réduit le « diagnostic » à une supposée transidentité. En fait, toutes les méthodes diagnostiques ont été oubliées pour ne laisser que le « genre »;
  • ces enfants de partout en Angleterre ont été tous envoyés dans une seule clinique spécialisée (le GIDS de la clinique Tavistock) au lieu de leur offrir des soins à proximité de chez eux, ce qui a créé des listes d’attentes interminables et de grandes souffrances;
  • des pédiatres, médecins et psychologues ont décidé de ne pas traiter ces enfants et les ont référés aux soi-disant spécialistes, au lieu de leur offrir rapidement le même traitement qu’ils offraient aux autres enfants présentant les mêmes cas complexes (anxiété, dépression, traumatisme, milieu familial difficile, homophobie intériorisée ou venant du milieu familial, autisme ou neurodivergence, etc.);
  • les enfants et adolescents ont été pris au piège de luttes idéologiques entre adultes, luttes qui ne les concernaient pas.

Lorsque Dre Cass écrit que toute offre de traitement doit être fondée sur des données probantes, nous sommes totalement d’accord avec elle.

Lorsque l’analyse de son équipe démontre que l’approche transaffirmative est fondée sur peu de données, de mauvaise qualité de surcroît, et que seules les recherches suédoises et finlandaises sont sérieuses, ces constats rejoignent les nôtres sur le sujet.

En tant que groupe de parents, nous ne pouvons qu’applaudir à ce retour au bon sens.

Lorsque Dre Cass demande au NHS England de mettre en place rapidement, dans les différentes régions, des soins pour les enfants et adolescents en questionnement de genre; soins de nature holistiques, pour aider l’enfant à retrouver une santé mentale solide le plus rapidement possible, nous ne pouvons qu’espérer voir le Québec faire le même choix : actuellement, le seul soin offert est de transitionner médicalement tout enfant qui en exprime le désir, quels que soit son état mental et sa situation personnelle et familiale.

Nous invitons le Collège des médecins du Québec, l’Ordre des psychologues du Québec, l’Institut national d’excellence en santé (INESS), le ministère de la Santé et tout intervenant auprès des jeunes, à lire ce rapport immensément important. De nombreux parallèles peuvent être faits avec la situation au Québec. Nous craignons que le système de santé québécois n’ait aussi failli à nos enfants.


[1] Sarton, O., « “Les enfants sont dans l’incapacité de donner un consentement valable aux traitements de transidentité” », Le Figaro, 4 décembre 2020. Keira Bell perdra sa cause en appel, mais son témoignage aura permis de mettre le projecteur sur les histoires de nombreuses filles dites « garçons manqués » qui se sont fait dire de transitionner, car elles affirmaient être des garçons. Le reddit r/detrans regroupe plus de 50 000 personnes dont une grande partie est composée de détransitionneurs ou de désisteurs. Les transactivistes citent souvent un chiffre de 1 % de détransitionneurs, ce qui ne représente absolument pas la réalité du terrain. La plupart des détransitionneurs ne reprennent pas contact avec les médecins qui les ont transitionnés : ils disparaissent donc des statistiques. De nombreuses voix, dont celle de Dre Cass, s’élèvent pour demander plus de recherche et de soutien pour les détransitionneurs.

[2] Gender Identity Development Service, ou « service du développement de l’identité de genre ».

[3] Un institut se spécialisant dans les sciences humaines et la psychologie. Le GIDS n’est qu’un des services de l’institut Tavistock.

Un scandale médical exposé par les WPATH Files

Des médecins de la WPATH admettent que les jeunes ne peuvent donner un consentement éclairé aux transitions de genre.

La World Professional Association for Transgender Health (WPATH), qui prétend définir les meilleures pratiques en matière de soins apportés aux jeunes en questionnements de genre, vient de se faire dénoncer par au moins un et probablement plusieurs lanceurs d’alerte. Des heures d’enregistrement et des centaines de messages de forums internes ont été communiqués au journaliste américain Michael Shellenberger, connu pour son rôle dans la révélation des Twitter Files.

M. Shellenberger, étant peu familier avec le dossier de la médecine transaffirmative, a confié à la journaliste canadienne Mia Hughes le soin d’organiser la masse d’information pour le public et d’en fournir une analyse. Ce rapport, fruit d’un travail colossal, est intitulé The WPATH Files: Pseudoscientifical surgical and hormonal experiments on children, adolescents, and vulnerable adults (en anglais seulement).

Voici ce que nous apprend ce rapport :

  • Plusieurs médecins parmi les plus influents de la WPATH savent qu’ils n’obtiennent pas un consentement éclairé des jeunes, car ceux-ci ne comprennent ni la biologie de base (ils sont trop jeunes pour avoir même eu des cours sur la biologie), ni le fonctionnement des hormones, ni la portée des interventions à long terme, notamment en matière de fertilité, convaincus qu’ils sont qu’ils ne voudront jamais d’enfants.
  • La capacité de compréhension de nombreux parents est aussi remise en question, car ils sont incapables d’expliquer sommairement les interventions pour lesquelles ils ont signé le formulaire de consentement.
  • Des médecins parmi les plus influents font état de nombreux jeunes qui, transitionnés, donc stérilisés à l’adolescence, leur confient plus tard leurs regrets de ne pas pouvoir concevoir d’enfant. Citation du Dr Daniel Metzger, endocrinologue canadien : [traduction] « Nous voulons encore rendre les enfants heureux, plus heureux au moment présent, n’est-ce pas ? »
  • Ces mêmes médecins font aussi état de nombreux problèmes de dysfonction sexuelle, les jeunes transitionnés étant incapables d’atteindre l’orgasme, voire de ressentir du désir sexuel.
  • Dans les documents dévoilés, de nombreux médecins traitent avec désinvolture les détransitionneurs, considérés comme des gêneurs, responsables de leur problème. La détransition est commodément maquillée en étape du « parcours de l’exploration du genre » [gender journey], malgré les importantes séquelles laissées par le recours consécutif aux bloqueurs de puberté, aux hormones et aux opérations chirurgicales. La présidente de la WPATH, Dre Marci Bowers, imite magnifiquement Ponce Pilate : [traduction] « les patients doivent prendre et assumer activement la responsabilité des décisions médicales, surtout celles qui ont des effets possiblement permanents ». On parle ici de préadolescents loin d’avoir acquis une pleine maturité et souffrant fréquemment de problèmes de santé psychologique, et dont les parents se sont fait signifier d’une façon ou d’une autre qu’ils devaient « choisir entre un enfant trans ou un enfant mort ». Pour elle, la détransition est [traduction] « un phénomène [qui] nous distrait des nombreux défis auxquels nous faisons face ». Autrement dit, des dommages collatéraux.

Les enfants et les adolescents ne sont pas les seules victimes de la WPATH : les documents révèlent que nombre de ses membres n’ont aucun scrupule à faire transitionner des adultes souffrant de troubles schizo-affectifs, dépressifs, bipolaires, de syndrome de stress post-traumatique et même de trouble dissociatif de l’identité (« personnalités multiples »). Des conversations surréalistes ont lieu sur la façon d’obtenir le consentement de centaines d’« alters » (personnalités) d’une même personne à sa transition, chacun de ces « alters » ayant son propre genre!

Les membres du Rési sont choqués par la lecture de ce dossier. La recherche est rigoureuse, les preuves irréfutables. Des adolescents et des adultes du monde entier subissent des procédures irréversibles sans consentement véritable, au mépris de leur santé et de leur fertilité à long terme.

Mia Hughes établit de nombreuses similitudes entre la médecine affirmative et d’autres scandales médicaux comme celui de la lobotomie, de l’ovariectomie (ablation des ovaires) employée au XIXe siècle pour traiter divers troubles « nerveux » de nombreuses femmes, ainsi que de la manipulation hormonale de la taille d’enfants. Ces traitements, eux aussi, devaient aider les patients, et ils ont aussi été considérés comme révolutionnaires, leurs louanges chantées dans les médias. Tous ces traitements ont fini aux poubelles de l’histoire médicale, sans pourtant que leurs leçons aient été comprises, puisque les mêmes ressorts jouent aujourd’hui dans le scandale médical auquel nous assistons avec la transition d’adolescents qui n’ont fini ni leur puberté ni leur exploration identitaire.

Il est également choquant de voir le peu d’écho que ce dossier a eu dans les médias. Étant donné le nombre et la vulnérabilité des patients concernés, on s’attendrait à une couverture médiatique proportionnelle à la taille de l’enjeu. Ce n’est malheureusement pas le cas. Nous invitons les journalistes et le public du Québec à lire le rapport et à prendre connaissance de cette minutieuse enquête.

La médecine transaffirmative pour les jeunes du Québec

Suite au reportage de l’équipe d’Enquête à Radio-Canada, une présentation des faits sur la médecine transaffirmative pour les jeunes du Québec.

Trans expressEnquête – Épisode du jeudi 29 février 2024

Le Rési salue le sérieux du reportage, qui tente de poser les jalons d’une discussion calme et basée sur la science, et non sur la polarisation politique. En effet, des partis politiques québécois et canadiens semblent utiliser la question trans pour gagner des points de popularité au lieu de trouver des solutions aux réels problèmes vécus par les jeunes.

Ce que nous retenons de ce reportage :

  • Le manque de consensus médical chez les spécialistes sur les meilleurs soins à apporter aux jeunes en souffrance. Au Québec la seule option offerte est la médecine transaffirmative, qui propose une médicalisation à vie à des jeunes dès la préadolescence (bloqueurs de puberté suivis d’hormonothérapie de réassignation sexuelle et d’opérations chirurgicales). Cependant, des spécialistes qui offraient une approche transaffirmative, telle la psychiatre en chef de la clinique de genre de l’hôpital Tampere, Dre Riittatterku Kaltiala, ont changé d’avis sur cette approche après avoir constaté qu’elle ne soulageait pas les jeunes de la nouvelle cohorte de patients. Dans le contexte où de nombreux pays européens font marche arrière sur l’approche transaffirmative, on se demande pourquoi les médecins québécois appliquent encore cette approche sans se poser de questions. Le Collège des médecins et l’Ordre des psychologues du Québec, en particulier, ne devraient-ils pas étudier les données probantes dans le monde pour revoir ce dossier?
  • La rapidité et la facilité avec laquelle des jeunes Québécois et Québécoises obtiennent des soins dits affirmatifs, soins médicaux qui sont pourtant importants et irréversibles : quelques minutes suffisent pour obtenir une ordonnance de testostérone. Des doubles mastectomies sont effectuées sur des jeunes filles de 16 ans rapidement, sans évaluation et suivi psychologique sérieux. Selon Jane, jeune fille témoignant à Enquête, obtenir une mastectomie a pris deux rendez-vous, mais pour obtenir des soins de détransition on lui a dit qu’elle devait attendre deux à trois ans et suivre une thérapie d’un an.
  • Le manque de sérieux dans l’évaluation de la situation des jeunes, la moitié d’entre eux souffrant de comorbidités sérieuses (troubles anxieux, trouble de l’alimentation, traumas à la suite d’agressions sexuelles). La médecin qui a donné une ordonnance de testostérone à une jeune fille rencontrée une fois et qui lui a bien dit qu’elle avait peut-être un trouble de l’alimentation n’a pris que cinq minutes pour lui parler d’interventions chirurgicales possibles, puis lui a prescrit de la testostérone après neuf minutes.
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D’après Dr Nicolas Chadi de l’Hôpital Sainte-Justine (clinique qui a refusé de parler aux chercheurs d’Enquête), 55,2 % des jeunes consultant pour la première fois à la clinique de genre de 2016 à 2021 avaient reçu un diagnostic formel de santé mentale. Toujours selon Dr Chadi, 78 % des jeunes dans cette cohorte rapportaient être en mauvaise santé mentale.

Nous savons par ailleurs qu’au Royaume-Uni, 97,5 % des jeunes référés à la clinique de genre de Tavistock avaient des comorbidités (trauma, anxiété, TDAH, spectre de l’autisme, mutilation, etc.). Ces chiffres posent la réelle possibilité de se tromper de diagnostic et de proposer des solutions médicales radicales qui ne régleront pas les problèmes des jeunes.

Références :

Conférence de Dr Chadi, 23 février 2024 : Caractéristiques cliniques et socio-démographiques des enfants, adolescents et jeunes adultes transgenres et non-binaires au Québec.

Tavistock: Time to think, Hannah Barnes, Londres, Swift Press, 2023.

  • Le manque d’informations données aux jeunes sur les effets des hormones, qui pose la question du consentement éclairé. On peut se poser la même question concernant la prise de Lupron DepotMD, un bloqueur de puberté mentionné dans le reportage, qui est fourni aux jeunes Québécois, mais dont l’usage a été interdit ou très sérieusement restreint dans les pays nordiques et le Royaume-Uni, à la suite de découvertes sur les effets graves sur la santé des os et possiblement le développement du cerveau des jeunes.

On peut aussi remettre en question la capacité de compréhension des jeunes sur les conséquences à long terme. Aucun salon de tatouage ne donnera un tatouage à un mineur, même s’il le désire intensément. Il est périlleux de confier à une adolescente en pleine tourmente identitaire adolescente la décision de devenir stérile ou pas ou de pouvoir allaiter ou pas. L’interprétation du droit des 14 ans et plus de pouvoir accepter toute forme de soins doit être mis en contexte, car ce n’est pas tout à fait ce que prévoit le Code civil.

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Il est d’usage de dire qu’au Québec les jeunes de 14 ans peuvent consentir à des soins médicaux, et le reportage le souligne. Il faut cependant qualifier cette affirmation. Selon l’article 17 du Code civil du Québec : « Le mineur de 14 ans et plus peut consentir seul aux soins non requis par l’état de santé; le consentement du titulaire de l’autorité parentale ou du tuteur est cependant nécessaire si les soins présentent un risque sérieux pour la santé du mineur et peuvent lui causer des effets graves et permanents » (nous soulignons). Or, le reportage démontre bien que les soins transaffirmatifs ont des effets graves et permanents. Il y a lieu de repenser à la réelle capacité des jeunes mineurs de consentir aux soins transaffirmatifs.

Il est également important pour les parents et les professionnels de la santé de savoir qu’ils ont la responsabilité et le droit de protéger les adolescents, parfois d’eux-mêmes. C’est le rôle des parents.

Sur la capacité de comprendre toutes les conséquences de cette médecine, et donc de donner un consentement éclairé : En 2021, Mme Grou, présidente de l’Ordre de psychologues du Québec, disait au micro de Radio-Canada (extrait) : « Quand on est un jeune adolescent, il n’est pas vrai qu’on est nécessairement complètement capable d’anticiper toutes les conséquences de nos actions, de se projeter dans l’âge adulte ou de faire un consentement qui est complètement éclairé, par exemple par rapport à des approches d’hormonothérapie ou des approches chirurgicales qui seraient extrêmement complexes. (…). C’est pour ça que, lorsqu’on parle d’approche affirmative (…) il faut être prudent dans l’accompagnement qu’on fait parce que justement ce n’est pas un cerveau qui est capable de porter un jugement plein et entier. ».

La Société pédiatrique suédoise a déclaré ne pas souscrire à l’idée d’une thérapie dictée par l’enfant telle que celle des soins affirmatifs, car il ne peut consentir à des altérations irréversibles du corps humain. Extrait de son avis :

[Traduction] Le processus de maturation physique et psychologique des enfants et des adolescents est individuel, mais pour la plupart d’entre eux, il comprend la recherche et l’expérimentation d’identités; ce phénomène est naturel, et les proches doivent donc y apporter un soutien nuancé. Les règles de la société doivent respecter un équilibre entre les droits propres de l’enfant et la nécessité de les protéger. Les données scientifiques probantes et les pratiques médicales établies ne permettent pas de donner aux enfants le droit de prendre seuls des décisions qui changent le cours d’une vie à un âge où il est impossible de s’attendre à ce qu’ils en comprennent les conséquences.

  • Le dénigrement de la voix et de l’avis des parents. Selon Mme Pullen Sansfaçon, titulaire d’un doctorat en travail social et chercheure engagée au Québec, les parents ne connaissent pas leurs enfants et ne savent pas ce qu’ils vivent. Cette opinion est pour le moins surprenante. Dans le reportage on voit des parents aimants et compréhensifs, qui voient bien ce qui se passe dans la vie de leurs enfants.
  • Les hauts taux d’idéation suicidaire et le suicide ne peuvent être liés de manière claire à la dysphorie de genre. Les jeunes se disant trans ont plus d’idéation suicidaire que les autres jeunes. Cependant, comme ils ont aussi des comorbidités qui sont corrélées avec de plus hauts taux de pensées suicidaires (dépression, anxiété, trouble de personnalité limite, troubles alimentaires, TDAH, trauma, etc.), il n’est pas possible en réalité d’assurer que la dysphorie de genre seule mène à de hauts taux de suicide. En 15 ans, au Québec, il y a eu cinq suicides de jeunes dysphoriques; dans quatre de ces cas, les jeunes avaient des problèmes de santé mentale.

Le Rési est en accord avec Samuel Veissière lorsqu’il dit qu’on fait peur aux parents en leur disant que leur enfant est à risque de suicide s’ils n’acceptent pas la médecine transaffirmative. Il s’agit en fait d’une manipulation éhontée de leurs des émotions.

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nous avons accès depuis peu à la toute première étude sur les idéations suicidaires de jeunes se disant trans, contrôlé à la fois avec un groupe témoin de jeunes, et également contrôlé pour les comorbidités. Or, cette recherche n’a pu démontrer de corrélation entre la dysphorie et les idéations suicidaires.

L’étude conclut que :

  • La dysphorie clinique de genre en elle-même ne semble pas prédire ni la mortalité toutes causes confondues ni la mortalité par suicide lorsque les antécédents de traitements psychiatriques sont pris en compte.
  • Le principal facteur prédictif de mortalité dans cette population est la morbidité psychiatrique, et la réassignation médicale de genre (transition médicale) n’a pas d’impact sur le risque de suicide.
  • Il est de la plus haute importance d’identifier et de traiter de manière appropriée les troubles mentaux chez les ados ayant une dysphorie de genre afin de prévenir le suicide.

Référence :

All-cause and suicide mortalities among adolescents and young adults who contacted specialised gender identity services in Finland in 1996–2019: a register study

Sami-Matti Ruuska, Katinka Tuisku, Timo Holttinen, Riittakerttu Kaltiala

https://mentalhealth.bmj.com/content/27/1/e300940

Conclusion :

Alors que de nombreux pays ont fait marche arrière pour ce qui est de la transition de jeunes, contestant les résultats du protocole hollandais et les directives de la WPATH (association mondiale de professionnels qui militent pour la médecine transaffirmative, sans aucune limitation pour l’âge), le milieu médical québécois doit aux jeunes et à leurs familles de se poser des questions et d’apporter des réponses en accord avec les données probantes.

Nous pensons que les professionnels de la santé québécois sont de bonne foi lorsqu’ils et elles proposent une médecine transaffirmative aux enfants québécois. Ils et elles pensent réellement réduire les souffrances et faire du bien à ses enfants, à l’instar de Dre Kaltiala qui pensait qu’elle sauvait des enfants.

Il n’est pas trop tard cependant pour faire marche arrière, réfléchir et s’assurer de bien faire. Il en va de l’avenir de centaines de jeunes Québécois et Québécoises.

Émission Enquête – La médecine de genre au Québec

Nous avons appris que l’émission Enquête de Radio-Canada allait diffuser un reportage sur la dysphorie de genre chez les jeunes au Québec, le jeudi 29 février, à 21 h. L’épisode est intitulé Trans express.

Nous connaissons la tradition de journalisme d’enquête sérieux, voire courageux, de cette émission. Nous savons aussi qu’une enquête sérieuse peut avoir des conséquences importantes. En 2019, en Suède, un documentaire d’enquête intitulé The Trans Train (uppdrag-granskning/the-trans-train) a suscité un débat public puis une recherche plus approfondie de la question des jeunes qui se disent trans. Ce documentaire est accessible sur YouTube avec des sous-titres français (première, deuxième et troisième parties, quatrième partie non accessible en français) ou anglais (première, deuxième, troisième et quatrième partie).

Ainsi, les membres du Rési souhaitent que la société québécoise, bienveillante à l’égard des enfants, puisse faire un débat non politisé sur le sujet des soins à apporter aux jeunes se disant trans ou non-binaires.

Les membres du Rési ont très hâte de voir comment le reportage de l’émission Enquête présentera ce sujet.

La médecine de genre au Québec

Les soins dits « affirmatifs » exigent d’importantes interventions médicales, comme la prise de médicaments puissants bloquant la puberté dès son apparition, puis, quelques mois plus tard, un traitement par l’hormonothérapie croisée qui transforme les corps de manière irréversible. Si les établissements de santé québécois appliquent les nouvelles directives de l’association militante WPATH (World Professional Association for Trans Health), consignées dans son document Standards of Care 8 (SOC8), il n’y a plus aucune limite d’âge pour débuter des traitements médicaux des enfants.

L’ablation des seins est proposée aux jeunes Québécoises de 16 ans et est payée par la RAMQ. Les chirurgies de « réassignation sexuelle » sont, quant à elles, remboursées par la RAMQ à 18 ans. La suppression de l’utérus (hystérectomie), des ovaires (ovariectomie) ou des testicules (orchidectomie) et la construction d’organes génitaux de l’autre sexe (phalloplastie ou vaginoplastie) entraînent des conséquences irréversibles comme la ménopause précoce ou la perte de la capacité de reproduction. La capacité de ressentir du plaisir sexuel peut en pâtir, et bien des personnes opérées rapportent des douleurs récurrentes.

Des questionnements qu’on ne peut ignorer

Notons que des études sur l’effet des bloqueurs de puberté ont révélé qu’ils interféreraient avec le développement du cerveau de mammifères. Les effets des bloqueurs de puberté sur le cerveau humain n’ont pas encore été étudiés de façon significative, malgré un appel pressant à le faire immédiatement. Arrêter la puberté veut dire arrêter le développement naturel du corps et du cerveau de l’enfant.

La médecine « affirmative » est centrée sur ce que désire ou exprime l’enfant.  C’est une thérapie dictée par le patient. Or, selon les plus récentes recherches scientifiques, le cerveau atteint sa maturation vers 25 ans. Dans une autre émission de Radio-Canada, Désautel le dimanche, Mme Christine Grou, présidente de l’ordre des psychologues du Québec, disait  : « Quand on est un jeune adolescent, il n’est pas vrai qu’on est nécessairement complètement capable d’anticiper toutes les conséquences de nos actions, de se projeter dans l’âge adulte ou de faire un consentement qui est complètement éclairé, par exemple par rapport à des approches d’hormonothérapie ou des approches chirurgicales qui seraient extrêmement complexes. Dans le développement du cerveau, il y a quelque chose qui se passe à l’adolescence. Les structures qui sont responsables des émotions sont en pleine effervescence, comme les hormones d’ailleurs, et les structures qui sont responsables de tempérer ne sont pas encore matures. C’est pour ça que, lorsqu’on parle d’approche affirmative, je pense que c’est important de dire qu’on ne veut pas invalider et de ne pas minimiser surtout ce que l’adolescent vit (…) mais par ailleurs il faut être prudent dans l’accompagnement qu’on fait parce que justement ce n’est pas un cerveau qui est capable de porter un jugement plein et entier. Ça soulève des questions en éthique clinique sur lesquelles il faut réfléchir, il y a des enjeux et des questions à se poser et je pense qu’il faut être particulièrement minutieux dans l’évaluation qu’on en fait. Tout le monde veut le mieux pour ces enfants-là, mais tout le monde ne s’entend pas sur c’est quoi le mieux. Alors il faut réfléchir davantage. ».

Ainsi, il y a lieu de se poser la question du consentement des jeunes, en plus du questionnement sur les bienfaits réels de l’approche affirmative (remise en question par de nombreux professionnels de la santé dans le monde, jusqu’à l’Organisation Mondiale de la Santé), en contexte de la hausse rapide de jeunes Québécois, et surtout Québécoises qui se disent trans depuis quelques années. Sans oublier que la médecine du genre est un champ d’étude et de pratique très récent chez les enfants et les adolescents.

Les parents aimant profondément leurs enfants sont en droit de poser des questions sans être traités de mauvais pères et de mauvaises mères.

Ailleurs dans le monde

La Société pédiatrique suédoise a déclaré ne pas souscrire à l’idée d’une thérapie dictée par l’enfant telle que celle des soins affirmatifs, car il ne peut consentir à des altérations irréversibles du corps humain. Extrait de son avis :

[Traduction] Le processus de maturation physique et psychologique des enfants et des adolescents est individuel, mais pour la plupart d’entre eux, il comprend la recherche et l’expérimentation d’identités; ce phénomène est naturel, et les proches doivent donc y apporter un soutien nuancé. Les règles de la société doivent respecter un équilibre entre les droits propres de l’enfant et la nécessité de les protéger. Les données scientifiques probantes et les pratiques médicales établies ne permettent pas de donner aux enfants le droit de prendre seuls des décisions qui changent le cours d’une vie à un âge où il est impossible de s’attendre à ce qu’ils en comprennent les conséquences.


Action OMS

Mandat de l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé ou OMS émet des directives, qui sont en fait des suggestions aux États du monde, pour la mise en place de politiques publiques. Ces directives sont normalement basées sur des données probantes [evidence-based], des recherches vérifiées par des pairs, etc. De même, les comités rédigeant les directives sont composés de médecins, spécialistes du champ étudié.

Mise en place d’un comité biaisé en juin 2023

Or, en juin 2023, l’OMS a annoncé la mise en place d’un nouveau comité, chargé d’émettre des directives sur la santé des personnes « trans et non-conforme au genre » (une définition extrêmement large). Ce comité comptait cependant très peu de professionnels de la santé. Les trois-quarts des membres du comité sont des membres d’associations militant pour les « soins d’affirmation de genre » et la reconnaissance légale de l’auto-identification sexuelle. Certains, comme Florence Ashley ou Cianàn Russell, militent pour l’acceptation de la théorie radicale de l’identité de genre (Ashley pense que tous les jeunes devraient avoir accès aux bloqueurs de puberté [the default option], et Russell se décrit comme un « f****t trans-separatist » (« trans-séparatiste tap***e) et est contre toute limite d’âge pour les traitements médicaux). Aucune personne membre d’une organisation critique de l’approche affirmative n’a été invitée à participer au comité.

Une référence totalement ignorée par l’OMS

Citons la Dre Riittaterku Kaltiala, responsable du premier service finlandais traitant les jeunes se disant trans : [traduction] On nous demandait d’intervenir dans des corps sains et fonctionnels simplement sur la base des sentiments changeants d’une jeune personne à propos de son genre. L’adolescence est une période complexe au cours de laquelle les jeunes consolident leur personnalité, explorent leurs sentiments sexuels et deviennent indépendants de leurs parents. La réalisation de l’identité est l’aboutissement du développement réussi de l’adolescent, et non son point de départ.

Une consultation qui part mal…

Le 18 décembre 2023, l’OMS a lancé un appel au public pour obtenir des opinions qui alimenteraient les recherches du comité. Cet appel n’a été publié qu’en anglais, malgré les politiques de l’OMS en matière de multilinguisme et d’égalité des six langues officielles de l’Organisation des Nations Unies dont elle fait partie. La période de consultation du public devait se terminer… le 8 janvier 2024. Une consultation courte pendant une période de vacances…

Avant même de voir le mandat du comité, il était clair que le processus était vicié par sa composition partiale et un faux processus de consultation.

Le mandat du comité

Le comité a annoncé cinq sujets d’étude, soit :

  1. L’offre de soins d’affirmation du genre, y compris d’hormones;
  2. La sensibilisation et la formation des travailleurs de la santé à la fourniture de soins inclusifs du genre;
  3. L’offre de soins de santé aux personnes trans et de genres divers qui souffrent de violence interpersonnelle en fonction de leurs besoins;
  4. Les politiques de santé qui soutiennent des soins inclusifs selon le genre;
  5. La reconnaissance juridique de l’identité de genre autodéterminée.

Ces cinq sujets d’étude reflètent clairement les biais des membres du comité.

En effet, le comité ne se questionne pas sur la meilleure approche à mettre en place pour aider les personnes dites « trans » (soit souffrant de dysphorie sexuelle), mais a décidé a priori que l’approche « affirmative de genre » serait choisie.

Cette approche repose sur l’acceptation sans condition de l’autodiagnostic de la personne, sans possibilité pour le personnel de la santé, dont c’est pourtant le métier, de poser un diagnostic, en étudiant la totalité de l’histoire médicale et sociale de la personne. Elle est critiquée par de nombreuses organisations, notamment pour son application aux enfants, adolescents et jeunes adultes, qui sont en développement et en recherche d’identité, un processus normal d’exploration que les adultes ne devraient pas tenter de diriger ou de médicaliser, surtout par des procédures potentiellement dangereuses, irréversibles ou les deux à la fois.

De nombreuses critiques : la première action du Rési

Plusieurs organisations ont écrit à l’OMS pour protester contre la composition du comité, le processus et le mandat du comité. Nous avons écrit une lettre à l’OMS et avons co-signé la lettre de l’association pour une Approche Mesurée des Questionnements de Genre chez les jeunes (AMQG).

L’Observatoire de la petite sirène, Genspect et la Society for Evidence-Based Gender Medecine (SEGM) ont également écrit à l’OMS.

De plus, la rapporteuse de l’ONU sur les violences faites aux femmes et aux filles, Mme Reem Alsalem, a rabroué l’OMS sur les mêmes points (composition du comité, processus vicié, mandat biaisé) et a demandé l’intervention du secrétaire général de l’OMS, pour la protection des droits des femmes et des filles.

Réponse de l’OMS : 15 janvier 2024

Le 15 janvier 2024, l’OMS a annoncé que le mandat du comité ne toucherait plus que les adultes (Voir FAQ point 5), car la recherche ne lui permet pas de se prononcer sur l’approche affirmative pour les enfants et les adolescents : The scope will cover adults only and not address the needs of children and adolescents, because on review, the evidence base for children and adolescents is limited and variable regarding the longer-term outcomes of gender affirming care for children and adolescents. De plus, la date butoir pour recevoir des avis serait reportée au 2 février 2024, et Florence Ashley ne ferait plus partie du comité (officiellement à cause d’un « conflit d’horaire » subit…)

Une action qui a porté fruit!

Le Rési salue le fait que les enfants et adolescents ne seront plus inclus dans les travaux du comité et que la date butoir ait été reportée.

Cette action a été l’occasion de rencontrer des personnes dans les autres organisations inquiètes de la santé mentale des jeunes et l’approche affirmative de genre.

La question est loin d’être réglée

Nous invitons toute personne intéressée à signer la pétition à l’OMS, demandant que cette organisation reprenne le processus depuis le début, avec un nouveau comité et un mandat repensé : pétition (anglais)

Le Rési déplore que les jeunes adultes (18 à 25 ans) soient encore inclus dans le mandat du comité et que la composition et le mandat du comité demeurent quasiment inchangés.

Pourquoi la prudence avec les jeunes adultes?

En effet, de nombreux jeunes adultes qui subissent des chirurgies de réassignation sexuelle dès l’atteinte de leur majorité le regrettent par la suite, et les dommages sont irréversibles. L’OMS doit prendre en compte les récits des détransitionneuses (en majorité des femmes, puisque la majorité des cas d’adolescents se disant trans et à qui on suggère des chirurgies sont des filles). Celles-ci disent que leurs forts sentiments de dysphorie, de détestation de leur corps, étaient liés à d’autres problématiques. Elles n’étaient pas « trans », mais anxieuses, dépressives, anorexiques, autistes, avaient subi du rejet ou du harcèlement, voire de la violence sexuelle, etc. De jeunes hommes gais étaient poussés à se croire femme parce qu’ils ne correspondaient pas à une image d’homme stéréotypé.

La perte d’organes sexuels impacte la vie sexuelle et la capacité de reproduction des jeunes. La suppression de la production d’hormones naturelles et la prise d’hormones dites croisées (de la testostérone pour les filles, de l’œstrogène pour les garçons) ont des effets importants et en partie irréversibles sur le jeune, dépendant de la durée de la prise d’hormones. Sans exiger un âge minimal ferme pour les jeunes adultes, Genspect et d’autres organisations recommandent de n’envisager idéalement les interventions médicales (hormones et chirurgies) qu’à la mi-vingtaine, prenant donc en compte le développement du cerveau et la maturité de la personne quant à ses choix de vie, notamment celui d’avoir ou non des enfants.

La crédibilité de l’OMS encore en jeu : le dossier sera suivi par le Rési

La crédibilité de toute directive est en jeu lorsqu’une orientation politique est favorisée au détriment de la recherche. L’OMS devrait reprendre le processus depuis le début, revoir la composition de son comité, y inclure en majorité de professionnels de la santé, et écouter les détransitionneurs.

L’OMS devrait écouter les personnes gaies et lesbiennes qui disent avoir été poussées à « transitionner », car cette pratique est clairement de nature homophobe. Le Rési continuera à suivre cet important dossier et à informer le public québécois de tout développement dans le futur.

Une première action du Rési : écrire à l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

Début janvier 2024, le Rési s’est joint à d’autres groupes de parents et de professionnels dans le monde, ainsi qu’à la rapporteuse de l’ONU contre la violence faite aux femmes et aux filles, pour contester une initiative de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), car celle-ci est clairement biaisée. Suite à cette action, l’OMS a reculé et a admis que la recherche ne permettait par de conclure que les soins dits affirmatifs apportent des effets positifs dans le cas des enfants et des adolescents. Suite…

Lancement du Rési, le Réseau éducation, sexe et identité

Ça y est, le Rési a un site web! Ceci consacre son lancement. Un communiqué de presse a été émis.

Ce réseau québécois veut rassembler des personnes préoccupées de la propagation dans les systèmes d’éducation et de santé québécois de ce qui est couramment appelé la « théorie de l’identité de genre » et des soins « affirmatifs de genre ».

Le Rési limite son action aux enfants, adolescents et jeunes adultes (jusqu’à 25 ans).

Le Rési n’est lié à aucun parti politique ni groupe confessionnel. Il ne fait la promotion d’aucune idéologie politique ni religieuse.

Chaque membre se joint de manière individuelle, s’il ou elle est en accord avec les principes et les missions du réseau.

Le Rési limite son action aux enfants, adolescents et jeunes adultes.

Le Rési invite à se joindre à son équipe toute personne qui partage les mêmes questionnements et préoccupations que nous, qu’elle soit parent, médecin, psychologue, sexologue, enseignant ou tout autre professionnel ou citoyen engagé.


Développement du site web

Notre site Web sera enrichi, dans les prochaines semaines, d’articles, de références et de recherches. Comme le Rési a pour mission de questionner, d’obtenir des réponses et d’informer, notre site servira de centre d’information sur le sujet de la présence de la théorie de l’identité de genre dans nos milieux scolaires.


Les actions à venir

Dans les prochaines semaines et les prochains mois, le Rési questionnera les milieux de l’éducation ainsi que les milieux de la santé sur leurs directives et politiques. Il nous semble que des décisions, telle la modification de la définition de « sexe », sont prises sans bases factuelles ni données probantes.


Des lanceurs d’alerte

Des chroniqueurs québécois ont, dans les derniers mois, alerté le public et les autorités (par exemple, Jean-François Lisée, Normand Baillargeon, Joseph Facal et Maria Mourani).

La toute nouvelle définition du mot « sexe » dévoilée en août 2023 par le gouvernement Legault, a été critiqué, notamment par François Chapleau, professeur en biologie émérite de l’université d’Ottawa. En effet, il semblerait que le sexe n’est plus une caractéristique biologique pour l’Éducation nationale, mais une « catégorie sociale ». Des phrases manifestement absurdes, comme : « le genre est assigné à la naissance », sont présentées comme une réalité…


Pensée du jour

Pour citer Normand Baillargeon, chroniqueur, enseignant (en philosophie et en science de l’éducation) et écrivain québécois : Les parents ont un droit de regard sur ce que l’école transmet à leurs enfants; la société, qui finance l’école, a droit à des citoyens éclairés. Les enfants ont droit à un avenir ouvert que le savoir transmis par l’école contribue à rendre possible. Il serait très facile, dans ce dossier complexe, de mettre sérieusement à mal tout cela et de nier des droits fondamentaux. Prudence. Non Nocere. Surtout, ne pas faire de mal aux enfants… (« Primum non nocere », chronique du samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023, Le Devoir).

Lettre OMS

L’OMS a annoncé en juin 2023 la formation d’un comité de travail pour établir des directives de santé publique pour les personnes trans et de la diversité de genre. En décembre 2023 ce comité a annoncé son mandat et a lancé une consultation du public. Cependant, de nombreuses organisations, dont le Rési, ont pu constater de graves lacunes dans le processus, soit: un comité profondément biaisé, un mandat basé sur un choix militant plutôt que médical et une courte consultation durant la période des fêtes !

De nombreux groupes de parents et de professionnels, dont le Rési, ont dénoncé ces biais et exigé que la composition du comité ainsi que le mandat soit revu. L’inquiétude est grande pour les jeunes qui ne se voient proposer que l’approche affirmative par l’OMS. en dépit des données médicales. Cette action a porté fruit, car l’OMS a reculé et admis que les preuves ne permettent pas de conclure à l’efficacité de l’approche affirmative pour les mineurs.

Cependant, nous pensons que la composition du comité et le mandat doivent être revus, et suivront les développements de ce dossier.

Notre lettre du 7 janvier 2024 à l’OMS, incluant nos propositions.

Pétition OMS

Pétition pour réviser la composition du comité « Guideline Development Group » (GDG): « L’OMS devrait retourner à la planche à dessin sur ses lignes directrices en matière de santé transgenre. »

Lire la pétition…