Dire la vérité (DV)

Nous sommes conscients que le terme « vérité » ne peut être un absolu. Ce terme est de plus galvaudé par l’expression courante : ma vérité (qui est en fait la perception de la personne). Nous tentons cependant de faire valoir que les adultes ne devraient pas cacher la vérité aux enfants, et que le système éducatif québécois doit enseigner la réalité du monde, notamment biologique. Lorsque nous parlons de vérité, il s’agit de faits vérifiables, d’études fiables et fondées sur des données probantes (evidence-based).

Le système éducatif (et le système de santé) doit également utiliser les mots correctement et de manière uniforme dans ses enseignements. Par exemple, les mots « femme », « homme », « sexe », « identité », etc.  

Dire la vérité aux jeunes, c’est expliquer que l’espèce humaine fait partie des mammifères, qu’il existe ce qu’on appelle le dimorphisme sexuel (soit une différence entre les sexes), et qu’il existe deux sexes chez les humains. Le sexe n’est en aucun cas un spectre. Il est défini par la production de gamètes, et il n’existe que deux sortes de gamètes, soit des œufs et des spermatozoïdes.

Dire la vérité c’est préciser que ce qu’on appelle la transition n’en ait pas une. On ne peut transitionner d’un sexe à l’autre. La transition modifie l’apparence d’une personne, mais pas son sexe biologique.

Dire la vérité aux jeunes, c’est expliquer que les humains ont des attirances sexuelles différentes, la majorité des humains étant hétérosexuels, et une minorité étant des homosexuels (gais ou lesbiennes), ou bisexuels (soit attirés par les personnes des deux sexes). L’attirance sexuelle ne peut en aucun cas être modifiée par une thérapie dite « de conversion ». Par ailleurs, les personnes homosexuelles ou bisexuelles ont les mêmes droits que les personnes hétérosexuelles, au Québec. Les capacités parentales de couples homosexuels ne sont pas à remettre en question, de nombreuses familles québécoises sont des familles homoparentales.

Agir sans nuire (ASN)

Nous avons choisi cette traduction de la maxime : Primum non nocere, car elle sous-entend une action, et non un simplement comportement passif. Le principe de précaution doit être appliqué à toute intervention auprès de jeunes, surtout lorsqu’il s’agit d’une action qui pourrait avoir un effet dommageable ou irréversible auprès du jeune.

Tout traitement médical effectué sur des jeunes, en dehors d’un essai clinique encadré, devrait avoir fait ses preuves par un processus scientifique rigoureux et des études crédibles.

Pour ce qui est des jeunes adultes, le système médical doit prendre en considération l’âge de l’adulte et toute circonstance particulière avant d’intervenir de manière radicale ou irréversible.

Chaque enfant a droit de se développer selon sa personnalité et ses goûts propres sans être soumis à des stéréotypes sexuels.

Plus d’information

Nous pensons que les adultes doivent se préoccuper de la santé physique et mentale des jeunes et sommes préoccupés par l’augmentation récente de troubles mentaux, en particulier chez les jeunes adolescentes.

Nous pensons que les parents sont les responsables et les gardiens de leurs enfants (c’est aussi la loi au Québec), que dans l’immense majorité des cas les parents veulent le bien de leurs enfants, et qu’ils sont donc les personnes qui doivent prendre les décisions pour leurs enfants.

Nous pensons qu’intervenir auprès d’un humain non adulte (enfant et adolescent) pour bloquer les transformations de la puberté comporte des conséquences inconnues et nuit à son développement naturel.

Nous pensons que les jeunes adultes (de 18 à 25 ans) sont encore en développement de leur identité (et de leur cerveau). Le principe de précaution devrait primer avant d’intervenir de manière irréversible, par exemple par des interventions qui auraient pour effet d’entraver le plaisir sexuel, d’empêcher l’allaitement d’un enfant pour les femmes, et de causer la stérilité.

Les filles et les femmes font face, même au Québec, à des difficultés particulières, de par leur sexe (harcèlement, prédation sur internet, etc.). Nous sommes préoccupés par un possible retour du sexisme au Québec par le biais de la TIG, car cette théorie se base sur des stéréotypes de genre pour valider le ressenti de la personne (par exemple, une fille portant pantalon et casquette et aimant les camions est peut-être un garçon). Nous pensons que toute politique ou directive scolaire devrait faire l’objet d’une analyse différenciée selon les sexes (ADS), pour faire en sorte qu’elle ne nuise pas aux filles.

Nous pensons que tout enfant a le droit développer sa sexualité, que celle-ci soit de nature hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle, sans vivre de discrimination ou d’intimidation. Nous sommes préoccupés par un possible retour de l’homophobie au Québec par le biais de la TIG, qui ne définit plus l’homosexualité comme l’attirance entre deux personnes du même sexe, mais par une attirance entre deux personnes du même genre. Cette nouvelle définition amène notamment de jeunes filles à devoir accepter des garçons biologiques comme des « lesbiennes ».