
Ce que vous pouvez faire en tant que parent…
Première étape : renseignez-vous sur la réelle situation à votre école
Attention : nous ne partons pas du principe que tous les professeurs sont des militants, la grande majorité ne l’est sans doute pas ! De même, nous pensons que même les militants présentent la théorie de l’identité de genre par bienveillance, en pensant que leurs actions vont contribuer à un monde meilleur. Soyez toujours courtois avec tout membre de l’équipe-école, mais préoccupez-vous de ce qu’on enseigne à vos enfants !
Les enseignants ne créent pas le contenu des cours, mais ils sont astreints à enseigner du contenu qui peut parfois poser problème. Or, sachez que les enseignants, l’école (conseil d’établissement) et le Centre de services scolaire prennent tout de même des décisions importantes, et vous pouvez vous adresser à eux si vous êtes insatisfaits.
Prenons comme exemple du cours de Culture et citoyenneté québécoise, qui contient des volets sur l’éducation sexuelle. Les grandes lignes du contenu de ce cours sont imposées par le ministère de l’Éducation (par exemple : réfléchir aux stéréotypes véhiculés dans les médias). Cependant, du matériel pédagogique relié au sujet est créé par des organismes communautaires et est suggéré par le gouvernement du Québec, par exemple sur sa page Boîte à outils sans stéréotypes. Il faut savoir que ce matériel issu d’organismes communautaires n’est pas évalué par le ministère de l’Éducation. Ce sont donc les Centres de services scolaires qui sont responsables du matériel pédagogique choisi et qui approuvent le matériel ou les outils pédagogiques (romans, licorne du genre, etc.).
En pratique, le personnel enseignant et le personnel des services éducatifs complémentaires (psychologue, sexologue, etc.) choisissent le matériel, l’évaluent et planifient le contenu du cours d’éducation à la sexualité. La planification doit être approuvée par le conseil d’établissement. C’est pourquoi vous devez vous tourner vers l’enseignant, le conseil d’établissement, la direction et le Centre de services si vous n’êtes pas satisfaits du matériel, des outils pédagogiques, de la façon dont les enseignants s’adressent aux adolescents, etc.
Quelques questions à poser :
- Demandez aux professeurs de français de votre enfant quels livres vont être lus durant l’année scolaire, lisez-les et prenez des notes, par exemple si le livre aborde la sexualité de manière inappropriée (ne correspondant pas à l’âge ou faisant état de concepts provenant de la théorie de l’identité du genre).
- Demander aux professeurs de sciences s’ils vont clairement établir que le sexe est relié au système reproductif humain, confirmer que le sexe est binaire, et rejeter les affirmations selon lesquelles il y aurait une multiplication des sexes ou que le sexe serait un spectre.
- Demander si l’école ou des professeurs utilisent la licorne du genre comme outil éducatif (ou une variante, la personne gingenre), et si oui, exposez les raisons qui vous amènent à douter de cet outil (nous sommes en train de développer un dossier spécial sur cet outil : vous pourrez le télécharger et vous en servir).
- Demander à voir la liste des organisations externes intervenants dans l’école de votre enfant et en quelles circonstances (certains intervenants sont invités par des professeurs dans les classes, d’autres peuvent être invités à parler à tous les élèves dans un auditorium). Demander à savoir ce que ces organisations présenteront comme information, quelles activités vont être organisées, quel est le matériel présenté. Partez du principe que si une activité est organisée, l’équipe-école et/ou l’enseignant croit qu’elle sera bénéfique pour les enfants.
- Vérifiez le programme d’éducation sexuelle qui sera présenté à votre enfant. Lisez le matériel pédagogique. Souvenez-vous que c’est le Centre de services scolaire qui gère le matériel, et que le conseil d’établissement peut aussi jouer un rôle dans sa diffusion. Noter la présence de matériel problématique, par exemple la célébration d’un type d’orientation sexuelle plutôt qu’une autre. Aucun stigmate ne devrait être relié à l’hétérosexualité, ni l’homosexualité, ni la bisexualité.
- Pour vous informer vous-même sur les notions de biologie, regardez les capsules vidéo de François Chapleau !
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE POUR RÉDIGER UNE LETTRE POUR L’ÉCOLE OU LE CENTRE DE SERVICES SCOLAIRES, CONTACTEZ-NOUS, NOUS POURRONS VOUS AIDER.
Deuxième étape : parlez à d’autres parents
Si vous avez des interrogations ou inquiétudes, vous pouvez en discuter avec d’autres parents. Ces derniers ne sont peut-être pas au courant qu’un contenu du cours n’est pas approprié, que les informations transmises sont fausses ou que les professeurs font du prosélytisme.
Si vous avez des alliés, vous pourrez écrire des lettres conjointes.
Troisième étape : informez l’enseignant et l’équipe-école de vos inquiétudes.
Les professeurs ont droit à une autonomie professionnelle dans leurs enseignements, et les administrations ne peuvent intervenir. Cependant, l’enseignement de faussetés (par exemple, que la terre est plate, ou que le sexe est un spectre) devrait être signalé à l’enseignant et à l’administration.
De la même manière, le cours de français ne devrait pas être un faire-valoir du cours de sexualité, de la théorie de l’identité de genre ou d’un mode de vie queer parmi des adolescents. Vous pouvez faire savoir au professeur que vous êtes en désaccord avec la littérature proposée si c’est le cas. Après tout, ce ne sont pas les livres qui manquent, et les professeurs ont un vaste choix.
La militance et le prosélytisme particulier d’un professeur peuvent aussi être signalés. Au Québec, les enseignants ne devraient pas faire valoir devant les élèves leur appartenance à un mouvement religieux, politique ou social.
Informez l’administration si vous jugez que le contenu d’un cours n’est pas approprié, si les informations transmises sont fausses ou si les professeurs font du prosélytisme.
Faites ceci par écrit, et mettez le RESI en copie !
Faites un suivi de vos actions.
Nous vous conseillons également de fournir des informations factuelles à vos enfants. Étant donné le contenu actuel des programmes scolaires au Québec, il est important que les parents expliquent la réalité biologique de l’espèce humaine aux enfants, expliquent qu’un humain ne peut en réalité changer de sexe, mais que filles et garçons peuvent s’habiller comme ils ou elles le veulent, aimer les activités de leur choix et avoir leur personnalité propre sans égard à leur sexe.