
Le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise comporte bien des aspects positifs, notamment son insistance sur la capacité de développer l’esprit critique des élèves québécois. Cependant, on y constate la présence d’éléments des théories queer et de la théorie de l’identité de genre, qui n’ont pas leur place dans un programme éducatif basé sur la réalité et la rigueur intellectuelle.
Plusieurs définitions sont problématiques dans ce cours, car elles sont 1. Fausses; 2. Introduisent une confusion; et 3. Correspondent à une vision militante queer de la réalité :
- Le sexe est défini comme une catégorie sociale, et non une caractéristique innée de la personne, ce qui est une fausseté biologique et s’éloigne dangereusement de la réalité objective (la définition de sexe doit être reliée au système reproductif humain, le sexe est constaté quelque temps après la conception, il est inné, immuable et constant. Il y en a deux (mâle et femelle), et il ne peut pas être modifié. La possibilité de personnes nées avec une variation du développement sexuel (ce qui est appelé « intersexuation », un terme équivoque) ne crée pas un troisième sexe ni un spectre de sexes.
- L’identité de sexe et de genre est présentée comme un fait : elle est définie comme : la conscience ou la conviction d’appartenir ou non à l’une ou l’autre catégorie de sexe ou de genre. Il semblerait encore une fois que le sexe est une affaire de conscience ou de conviction, et non de biologie, ce qui est absurde. Cette définition introduit également une fausse équivalence entre le sexe et le genre, deux concepts associés, mais qui sont totalement différents.
- La définition de l’orientation sexuelle est confuse aussi, puisqu’elle réfère non pas à une attirance envers une personne du même sexe, mais à l’attirance envers une personne du même genre. Or, pour le dire clairement, l’orientation sexuelle est l’attraction avec une personne du même sexe ou du sexe opposé (ou des deux). Nier le sexe et l’attraction sexuelle c’est littéralement nier l’homosexualité. De plus, si le sexe est une catégorie sociale qui peut être variable, il serait donc possible de modifier son sexe et sa sexualité… Les personnes homosexuelles peuvent y voir un glissement préjudiciable. Enfin, cette définition est particulièrement épineuse pour les lesbiennes. Avec cette nouvelle définition, tout homme peut se déclarer lesbienne et réclamer qu’on le traite en tant que tel en toutes circonstances.
- Dans ce cours qui comporte un volet sur la sexualité, le mot hétérosexuel n’apparaît pas… Seul le mot « hétéronormativité » est cité, se référant à la croyance queer en un système d’oppression basé sur l’hétérosexualité. Ce mot confond là un type de sexualité tout à fait normal et un type de domination sociale, toute autre forme de sexualité étant célébrée comme étant queer.
Un sujet très mal traité dans le cours CCQ : la pornographie
Certains enfants québécois commencent à consommer des contenus pornographiques dès l’âge de 11 ans. La pornographie présente les femmes comme des objets sexuels, on parle de « l’objectification des femmes ». Si la porno a toujours été considérée comme étant réservée aux personnes majeures (18+ au Québec), on constate son entrée dans le monde des adolescents depuis quelques années. Ceci est relié à l’accès des mineurs au monde numérique, sans grandes balises réelles et vérifications d’âge, mais aussi à un certain discours sur ce que la pornographie peut apporter de positif à l’imagination adolescente. Une forme de pornographie serait positive, si elle est consommée de manière modérée…
- Étant donné le problème que pose la consommation de pornographie chez les adolescents, ce sujet devrait être abordé dans un cours de sexualité, au secondaire. Or, il n’en est presque pas question.
- Pire encore, on mentionne dans ce cours la possibilité du partage consensuel d’images intimes. Or, la production et le partage d’images intimes, chez les mineurs, sont décrits dans le Code criminel du Canada comme de la production et de la diffusion de pornographie interdite. Aucun enseignant ne devrait être dans la position de discuter de la possibilité pour des mineurs de s’embarquer dans une activité légalement criminelle, soit de créer et de partager des images intimes. Il s’agit là d’une grave mésinformation introduite dans le cours CCQ.