Les personnes œuvrant au sein du Rési sont toutes bénévoles. Le Rési ne reçoit aucune subvention.
Coanimé par deux personnes, le Rési comprend un comité parent et trois champs d’étude et d’activité, soit l’éducation (enseignement), le milieu scolaire, et la santé.
Les animatrices se présentent sous leurs noms, et les autres membres de l’équipe utilisent des pseudonymes pour des raisons de sécurité et pour sauvegarder l’anonymat de leurs enfants.
Il est malheureux que le sujet de la théorie de l’identité du genre soit si clivant, mais c’est une réalité que nous ne pouvons ignorer. Plusieurs personnes critiques de cette théorie ont subi des attaques et insultes sur les réseaux sociaux notamment, de la part de militants de cette théorie. Lorsque les débats pourront se faire dans le respect de chacun, les personnes pourront abandonner leurs pseudonymes.
Caroline Morgan
Citoyenne engagée, mère d’un garçon de niveau préscolaire, je m’intéresse à la polémique du genre depuis 2018. Ancienne tomboy ayant déjà cru, à l’adolescence, que j’aurais été beaucoup plus heureuse si j’étais née garçon, je suis particulièrement inquiète pour les adolescentes qui présentent une dysphorie de genre subite à la puberté. Je suis aussi renversée de voir à quel point le principe médical primum non nocere (d’abord, ne pas nuire) est balayé du revers de la main en médecine pédiatrique du genre.
Transparence totale : j’ai été militante de l’Action démocratique du Québec de 2002 à 2008 et candidate de ce parti aux élections provinciales du Québec en 200+ et en 2008.
Athena Davis
Mère, citoyenne engagée depuis des décennies dans l’environnement, la paix dans le monde, le syndicalisme, la protection des non-syndiqués, j’ai participé à la lutte contre les inégalités sociales toute ma vie et me considère comme une femme de gauche. J’ai rapidement pensé que le slogan « naître dans un mauvais corps » était nocif, surtout pour les jeunes filles qui ont déjà tant de difficultés à accepter leurs corps. Je suis inquiète de la régression sociale que représente la théorie de l’identité de genre pour les filles, sous couvert de progrès social. Je suis également inquiète de la montée de l’homophobie, qui n’a pas sa place dans la société québécoise.
Isabelle G. (pseudonyme)
Je suis mère d’une fille ayant vécu une dysphorie de genre à apparition rapide. Au lieu de plier devant les injonctions « d’affirmer », j’ai suivi mon instinct de mère, avec l’aide d’autres parents dans la même situation que moi. Je fais maintenant de mon mieux pour aider d’autres parents à mon tour. Je les écoute me confier leur détresse et leur crainte que leur enfant ne se fasse irrémédiablement du mal. Leurs témoignages me confirment que la médecine de genre pédiatrique, au Québec comme ailleurs, souffrent d’un grave biais de confirmation, et que les parents sont traités comme des obstacles, et non comme les principaux gardiens des intérêts de leur enfant.
Sophie L. (pseudonyme)
Je suis mère et j’ai pu constater personnellement ce qui est enseigné à nos enfants au sujet de l’idéologie de l’identité de genre dans les écoles de la cinquième année à la première année du secondaire. J’ai pu remarquer comment, sous couvert d’inclusion, cette idéologie nie la science, est sexiste et homophobe. Comme plusieurs parents, cet enseignement heurte mes valeurs.
Mélanie B. (pseudonyme)
Je suis de plus en plus interpellée et touchée par des parents désemparés suite à l’annonce soudaine exprimée par leur adolescent.e qui se questionnent sur leur identité de genre. Ces jeunes évoquent un désir de changer de nom, pronom et même de sexe. De plus en plus jeunes, souvent des filles, se disent en inadéquation avec leur corps, leur ressenti et souhaitent transitionner. Que se passe-t-il ? Comme femme et féministe depuis des décennies, je ne peux demeurer insensible à cette question. Pour cause, j’ai l’impression que nous assistons à un retour en force des stéréotypes de genre liés au sexe biologique ainsi que l’homophobie, contrairement à ce que les tenants de la théorie de l’idéologie du genre veulent bien laisser croire.
Ainsi, la création d’un regroupement québécois francophone initié par des parents et des alliés, dont des professionnels de la santé, qui souhaitent ensemble questionner publiquement les certitudes avancées par un militantisme transactiviste décomplexé, voire même agressif, me donne de l’espoir. On assiste d’ailleurs de plus en plus à ce type de regroupement dans le reste du Canada, en Europe et aux États-Unis. C’est donc avec plaisir que j’accepte de me joindre à RÉSI. Il m’apparaît essentiel d’avoir un débat ouvert et mesuré sur cette question.
Annie P. (pseudonyme)
Je suis mère et scientifique. J’ai découvert l’idéologie de genre lorsque ma fille s’est déclarée trans du jour au lendemain. D’abord affirmative, car je pensais que c’était ce qu’il fallait faire, j’ai voulu ensuite comprendre les bases scientifiques de cette approche. Or, j’ai découvert que loin de reposer sur des bases solides, l’approche affirmative empêche quiconque de comprendre pourquoi l’enfant se dit trans. La puberté est une période absolument unique de développement du corps, des os, du cerveau, des organes, des caractéristiques sexuelles secondaires, en plus de l’identité. Sous couvert de bienveillance, on offre une solution magique à l’inconfort nécessaire de la puberté, qui à long terme fera plus de mal que de bien. La vulnérabilité de l’adolescence permet de se construire en tant qu’adulte. Aucun traitement médical ne devrait être fait à ce moment.