Questionner (et obtenir des réponses)

Le Rési ne prétend pas avoir toutes les réponses, et poser des questions est la base de toute démarche scientifique. Nous sommes là pour questionner les décideurs politiques, fonctionnaires, administrateurs et enseignants du monde de l’éducation.

Nos questions porteront sur la matière enseignée, sur les directives mises en place pour contrer l’homophobie et les stéréotypes de genre dans les milieux scolaires, et enfin sur le soutien offert aux jeunes non conformes dans le genre ou souffrant de troubles reliés à l’identité, le tout en milieu scolaire, de la maternelle au cégep.

Plus d’information – des questions pour le monde de l’éducation
  1. Pourquoi le ministère de l’Éducation a-t-il introduit des éléments de la théorie de l’identité de genre dans les enseignements donnés aux élèves québécois, même lorsque ceux-ci sont en contradiction flagrante avec la biologie et la sexualité ?
  2. Comment fait une école pour s’assurer de la sécurité de tous les élèves, en particulier dans les toilettes et les vestiaires ?
  3.  Sur quels critères les établissements scolaires du Québec se basent-ils pour faire une « transition sociale » à un jeune alors que celle-ci est vue par beaucoup comme un acte médical qui risque fort de cimenter la dysphorie d’un jeune ?
  4. Les parents ont la responsabilité légale de leur enfant et doivent donner leur permission pour toute décision prise à l’école, allant d’une sortie scolaire à un vaccin. Pourquoi ne pas vouloir informer les parents d’une décision aussi lourde de conséquences que la « transition sociale » de leur enfant à l’école ? Quel est le but poursuivi par le ministère de l’Éducation lorsqu’il isole le jeune de sa cellule familiale ?

Les enseignements et directives scolaires concernant le sexe et l’identité s’inspirent du monde de la santé. Nous avons donc aussi des questions pour les décideurs politiques, fonctionnaires, administrateurs et professionnels de la santé.

Plus d’information – des questions pour le monde de la santé
  1. Comment expliquer l’explosion du nombre de jeunes disant « être nés dans le mauvais corps », « non-binaire » ou « trans » ? Ce phénomène est très récent et semble en grande partie surtout toucher les jeunes filles. Pourquoi ? A-t-on les chiffres au Québec ?
  2. Dans d’autres pays (Royaume-Uni, Finlande, Danemark, Norvège, Suède), les professionnels œuvrant dans les cliniques spécialisées pour jeune en questionnement de genre ont constaté que ces jeunes souffraient de nombreuses autres comorbidités (angoisse et dépression, mutilation, anorexie, trauma divers, etc.). En particulier, un fort pourcentage de jeunes autistes se disent « trans ». A-t-on ces informations au Québec ? Est-ce que ces comorbidités et le contexte de chaque patient sont pris en considération dans le traitement proposé?
  3. Quelles sont les différences entre les méthodes thérapeutiques de l’affirmation et celles de l’observation vigilante et de l’exploration? Peut-on avoir des résultats probants de l’utilisation de ces deux types de méthodes sur le bien-être des enfants et adolescents ? Fait-on une différence entre les enfants et les adolescents dans l’approche proposée ? Il semble qu’au Québec on ne propose que la méthode dite affirmative, alors que celle-ci est le sujet de nombreuses critiques. Peut-on savoir pourquoi ?

Notons que certains veulent faire taire tout questionnement en prétendant que celui-ci serait équivalent à de la « transphobie », voire de la « haine ». Ces invectives et attaques personnelles cherchent à faire taire toute critique de la TIG. Or, le Rési estime qu’un des rôles des parents et des citoyens est de questionner les politiques mises en place par les autorités, et un des droits ce ces mêmes parents et citoyens est d’obtenir des réponses fondées sur des données probantes.

Informer

En cette ère d’information abondante et instantanée, nous assistons à un phénomène particulier lorsqu’il est question des jeunes souffrant de troubles ou de stress relié à leur identité : tout questionnement ou toute critique des recommandations d’une seule organisation est vu comme de la « transphobie ». Cette organisation est la World Professional Association of Transgender Health (WPATH), qui base ses recommandations sur la théorie de l’identité de genre et dont l’approche est dite « affirmative ».

Plus d’information

L’approche affirmative de la WPATH, en résumé :

Toute personne possède une identité de genre, soit un ressenti intime d’être une femme, un homme, ni l’un ni l’autre, ou même les deux (et peut-être une variété infinie de genres).

Nul ne peut questionner le ressenti identitaire de la personne. Celle-ci s’auto-identifie (certains diront qu’elle fait un autodiagnostic) dans un genre, et le rôle du professionnel de santé n’est pas de questionner l’affirmation de la personne. Dans certains cas le genre est fluide et l’affirmation suit toute itération du genre de la personne.

Après cette auto-identification du genre, la personne doit être reconnue comme devenant réellement (physiquement) du genre qu’elle désigne.

La personne devrait obtenir un statut légal correspondant à son genre autodéfini. Les documents d’identification de la personne devraient désigner le genre désiré et ressenti de la personne.

Pour les jeunes, la WPATH a :

• supprimé toute restriction d’âge pour les traitements reliés à l’approche affirmative;
• recommandé un accès aux médicaments dits « bloqueurs de puberté », aux hormones de réassignation sexuelle aux chirurgies de réassignation sexuelle pour les mineurs;
• donné, sur la capacité de consentement éclairé des mineurs et sur la collaboration avec les parents ou tuteurs, des lignes directrices qui laisse une grande part à la subjectivité du clinicien.

Or, la théorie est critiquée depuis ses débuts, de nombreux chercheurs dénonçant ses incohérences. Personne n’a jamais pu prouver que les êtres humains ont tous une « identité de genre », différente de son sexe. La théorie de John Money, promoteur du concept de l’identité de genre, qui postulait que tout nouveau-né pouvait être socialisé en tant que fille ou garçon (la page blanche), a été prouvé fausse et néfaste pour les deux jeunes garçons dont le cas a servi de base à ses recherches.

De plus, des professionnels de la santé, dans de nombreux pays, proposent d’autres solutions thérapeutiques pour les jeunes. Plusieurs pays émettent des mises en garde contre l’approche affirmative de la WPATH, en particulier pour les jeunes, car cette approche est basée sur des études à la validité maintenant remise en question, n’a pas établi son efficacité pour réduire les troubles chez les jeunes, ou au contraire a entraîné des effets néfastes. Ces pays, parmi les plus avancés au monde concernant les droits des personnes LGBT, se sont officiellement distancés des lignes directrices de la WPATH.

Plus d’information (source : AMQG)

Quelques exemples à étudier :

  • La Finlande est devenue en 2020 le premier pays à publier de nouvelles lignes directrices pour le traitement de la dysphorie de genre chez les jeunes; celles-ci donnent la priorité au traitement psychologique plutôt qu’aux traitements hormonaux ou aux interventions chirurgicales.
  • En Norvège, en mars 2023, le conseil d’enquête de la santé (NHIB/UKOM) a déclaré que les bloqueurs de puberté, les hormones transsexuelles et les chirurgies pour enfants et jeunes gens sont expérimentales, déterminant que les directives actuelles d’« affirmation du genre » ne sont pas fondées sur des preuves et doivent être revues. L’autorité de santé publique de Norvège a signalé son intention de répondre aux questions d’UKOM avec un ajustement des directives actuelles.
  • En Suèdele 16 décembre 2022, le Conseil national de la santé et du bien-être suédois a publié un communiqué de presse au sujet de nouvelles lignes directrices pour les mineurs exprimant une dysphorie de genre. Celles-ci rompent officiellement avec la WPATH, préconisent un appui psychosocial comme première ligne de soin, et restreignent l’hormonothérapie à des cas exceptionnels, dans un encadrement de suivi de recherche. La raison du changement de cap : aucune étude n’a démontré les preuves de bénéfices, tandis que les jeunes adultes regrettant ce traitement irréversible ne peuvent plus être ignorés. Le 22 février 2022, le Conseil national de la Santé Suédois a publié de nouvelles lignes directrices restreignant fortement l’accès à l’hormonothérapie aux mineurs, prenant le pas sur la décision d’avril 2021 du Karolinska : en effet, dès le 1er avril 2021, l’hôpital universitaire de Karolinska a mis fin à l’utilisation des bloqueurs de puberté pour les moins de 16 ans et a exigé que la transition médicale soit précédée d’une évaluation approfondie des jeunes en questionnement. Suite à une consultation d’experts et à la diffusion du documentaire Transtrain, ce pays avait suspendu, en 2019, le projet de loi visant à abaisser l’âge minimum pour les soins médicaux de changement de sexe de 18 à 15 ans.
  • En France, le 25 février 2022, l’Académie nationale de médecine a appelé à la plus grande prudence en liant les foyers de cas de jeunes dysphoriques à une potentielle contagion sociale par les pairs et les réseaux sociaux. En janvier 2021, une association interdisciplinaire d’une centaine de cliniciens, chercheurs, philosophes a été créée, sous le nom d’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent pour mettre en garde contre la tendance actuelle à apporter une réponse médicale à la dysphorie de genre chez les jeunes.

La section canadienne de la WPATH est la Canadian Professional Association of Transgender Health (CPATH). Étant donné le rôle de la WPATH et de la CPATH comme groupes de pression auprès des autorités internationales et nationales, tout professionnel québécois ou canadien membre de l’une ou l’autre de ces organisations devrait avoir l’obligation de divulguer ce statut en prenant la parole en public ou en rencontrant des patients ou des familles en consultation.

Le Rési a pour mission d’informer les administrations, le gouvernement et le public sur les recherches scientifiques fiables concernant l’ensemble des sujets autour de la théorie de l’identité de genre.  

Le Rési a pour mission d’exiger que toute modification dans le curriculum et dans les politiques scolaires, ainsi que toute politique dans le domaine de la santé (voir nos questionnements) soient fondées sur des études fiables et des données probantes.

Qui dit information dit aussi lutte à la désinformation ou la mésinformation. Comme le Rési a pour principe de Dire la vérité, il luttera contre la désinformation et la mésinformation.

Soutenir les familles

Le RÉSI soutient les parents (soutenir les parents est indispensable pour aider les jeunes). Les parents que nous soutenons :

  • demandent que les enseignements sur la sexualité humaine soient adaptés à l’âge de l’enfant;
  • désirent voir leurs enfants apprendre la réalité de ce monde, de leur corps, de la biologie et la sexualité humaine, sans prosélytisme et militance;
  • désirent voir leurs enfants s’épanouir dans leurs relations, y compris sexuelles, qu’ils soient attirés par des personnes de l’autre sexe, du même sexe, ou les deux;
  • désirent voir leurs enfants grandir sans être contraints par des stéréotypes sexistes ou sexuels;
  • désirent aider leurs enfants à travers tout trouble vécu (anxiété, trauma, agressions, trouble limite de l’identité, anorexie, mutilation, etc.) sans partir du principe que tous ces troubles peuvent être expliqués par un seul facteur qui serait une « transidentité »;
  • désirent protéger leurs enfants autistes qui ont été persuadés de la validité de la TIG et qui trouvent un réconfort dans une communauté qui leur dit que l’ensemble de leurs problèmes seront réglés par un « changement de sexe ».
  • luttent contre le slogan « né dans le mauvais corps », pour que leurs enfants ne subissent pas d’interventions irréversibles. Personne n’est né dans un mauvais corps.

Agir

Le Rési entend être un acteur et une source de changement dans la société québécoise, pour aider les jeunes à grandir et à se développer sans médicalisation.

Le Rési entend dénoncer tout enseignement et toute politique sexiste ou homophobe.

Le Rési exigera des ministères de l’Éducation et de la Santé le respect des deux principes fondamentaux : dire la vérité et agir sans nuire. Dans ce but, ces ministères doivent se baser sur la recherche et les données probantes.

Au courant de l’année 2024, le Rési demandera au comité des sages de l’entendre à ce sujet.