
De manière surprenante, certains enfants du Québec n’apprennent plus la biologie humaine à partir de dessins de corps humains. Ils le font soit à partir d’un animal imaginaire, la licorne du genre, ou à partir d’un personnage imaginaire, le bonhomme “gingenre”. Cet outil pédagogique est présent du primaire au collège. Il se trouve notamment dans la Boîte à outils SansStéréotypes du gouvernement du Québec.
La licorne est utilisée dans le cadre de la théorie de l’identité de genre, qui met en doute la réalité de la binarité du sexe et son aspect inné et immuable. Il est donc mal vu de présenter une femme et un homme pour enseigner la biologie humaine. La licorne est d’une couleur impossible dans la nature et son identité est un arc-en-ciel. Nous sommes dans la symbolique queer (voir plus bas).
![]() | Selon cet outil pédagogique, une « licorne » posséderait par définition une identité de genre, une expression de genre, un sexe assigné à la naissance, et elle aurait des attirances sexuelles ou sentimentales. En contraste, l’enseignement précédant décrivait le sexe (masculin ou féminin) et l’orientation sexuelle (celle-ci étant reliée au sexe, combinant sexualité et sentiments) |
Les fausses informations présentées aux jeunes Québécois :
1. Le sexe serait assigné à la naissance, et il y en aurait trois (d’autres outils parlent d’un spectre). Or, il y a en réalité seulement deux sexes, masculin et féminin, qui permettent la reproduction. Le sexe est inné et immuable. Il est observé et non assigné. Intersexe n’est pas un sexe;
2. La théorie de l’identité de genre (tout le monde en aurait une) est une théorie non-prouvée et non-prouvable (voir autre outil sur le sujet);
3. L’expression « orientation sexuelle » disparait, n’est plus relié au sexe (mais au genre) … et on sépare sexe et sentiments (explications plus bas).
POURQUOI SÉPARER LE SEXE DES SENTIMENTS LORSQU’ON PARLE À DES ENFANTS ?

Séparer la sexualité des sentiments est possible pour les humains, on le voit abondamment dans la pornographie, mais en quoi est-ce pédagogique de présenter cette séparation aux enfants et adolescents comme une évidence naturelle ?
La licorne du genre indique aux jeunes qu’il faut distinguer l’attirance sexuelle (donc l’acte sexuel) de l’attirance sentimentale. Elle fait également disparaitre l’expression « orientation sexuelle » pour indiquer qu’on peut avoir une attirance sexuelle pour d’autres genres … ce qui n’a aucun sens !
Ce sont les théories queers qui effacent l’expression « orientation sexuelle » et insistent sur la séparation entre pure recherche sexuelle et recherche sentimentale, qui permet une libération de la sexualité, y compris celle des enfants.
Quelques explications sur le mot queer et les théories queers
Queer veut dire différent, voire bizarre ou anormal. Il y a quelques années c’était une insulte pour désigner les personnes homosexuelles, qui étaient vues comme « déviantes » de la norme. Les théories queers postulent un monde dominé par les hommes ayant érigé le patriarcat en système d’oppression. Ce système est décrit comme étant binaire et hétéronormatif, la famille dite traditionnelle (couple hétérosexuel + enfants) étant à la base de l’organisation du système d’oppression. De plus, le sexe est décrit comme une performance sociale.
La queerisation de la société serait un processus par lequel on détruirait les normes patriarcales et hétéronormatives (également appelées cisnormatives) pour bâtir une société nouvelle. Cette société remplace la notion de sexe par celle de genre (il n’y a donc plus d’espaces réservés à un sexe ou à l’autre), et célèbre avant tout la diversité sexuelle (une diversité qui exclut cependant l’hétérosexualité).
De nombreux militants queers pensent également que la sexualité doit être libérée de tout carcan, y compris émotionnel, et que des pratiques sexuelles telles que le « polyamour » (ancien « trip à trois »), les jeux sexuels avec des objets, le sextage, la prostitution (rebaptisée « travail du sexe ») et la pornographie sont à célébrer. En présentant à des enfants la séparation du sexe et des sentiments ainsi que la recherche de partenaires purement sexuels comme une réalité, on les prépare à accepter cette éventualité comme étant tout à fait normale.
Nos enfants ont besoin de créer des attachements sains et heureux. Pourquoi ne pas leur enseigner que les humains peuvent trouver un ou une partenaire avec qui ils développent à la fois un attachement émotionnel, un accord sexuel et un respect intellectuel ? Ceci est possible avec un partenaire du même sexe, ou du sexe opposé. Sous des dehors colorés et bienveillants, la licorne du genre véhicule des idées radicales auxquelles les membres du RESI n’adhèrent pas. Nous sommes surpris que le ministère de l’Éducation du Québec fasse la promotion de cet outil et de ces idées. Si vous voyez la licorne du genre dans le cartable de vos enfants, n’hésitez pas à en discuter avec les enseignants !
PDF: “Une fausse représentation de la réalité : la licorne du genre“