Des médecins de la WPATH admettent que les jeunes ne peuvent donner un consentement éclairé aux transitions de genre.
La World Professional Association for Transgender Health (WPATH), qui prétend définir les meilleures pratiques en matière de soins apportés aux jeunes en questionnements de genre, vient de se faire dénoncer par au moins un et probablement plusieurs lanceurs d’alerte. Des heures d’enregistrement et des centaines de messages de forums internes ont été communiqués au journaliste américain Michael Shellenberger, connu pour son rôle dans la révélation des Twitter Files.
M. Shellenberger, étant peu familier avec le dossier de la médecine transaffirmative, a confié à la journaliste canadienne Mia Hughes le soin d’organiser la masse d’information pour le public et d’en fournir une analyse. Ce rapport, fruit d’un travail colossal, est intitulé The WPATH Files: Pseudoscientifical surgical and hormonal experiments on children, adolescents, and vulnerable adults (en anglais seulement).
Voici ce que nous apprend ce rapport :
- Plusieurs médecins parmi les plus influents de la WPATH savent qu’ils n’obtiennent pas un consentement éclairé des jeunes, car ceux-ci ne comprennent ni la biologie de base (ils sont trop jeunes pour avoir même eu des cours sur la biologie), ni le fonctionnement des hormones, ni la portée des interventions à long terme, notamment en matière de fertilité, convaincus qu’ils sont qu’ils ne voudront jamais d’enfants.
- La capacité de compréhension de nombreux parents est aussi remise en question, car ils sont incapables d’expliquer sommairement les interventions pour lesquelles ils ont signé le formulaire de consentement.
- Des médecins parmi les plus influents font état de nombreux jeunes qui, transitionnés, donc stérilisés à l’adolescence, leur confient plus tard leurs regrets de ne pas pouvoir concevoir d’enfant. Citation du Dr Daniel Metzger, endocrinologue canadien : [traduction] « Nous voulons encore rendre les enfants heureux, plus heureux au moment présent, n’est-ce pas ? »
- Ces mêmes médecins font aussi état de nombreux problèmes de dysfonction sexuelle, les jeunes transitionnés étant incapables d’atteindre l’orgasme, voire de ressentir du désir sexuel.
- Dans les documents dévoilés, de nombreux médecins traitent avec désinvolture les détransitionneurs, considérés comme des gêneurs, responsables de leur problème. La détransition est commodément maquillée en étape du « parcours de l’exploration du genre » [gender journey], malgré les importantes séquelles laissées par le recours consécutif aux bloqueurs de puberté, aux hormones et aux opérations chirurgicales. La présidente de la WPATH, Dre Marci Bowers, imite magnifiquement Ponce Pilate : [traduction] « les patients doivent prendre et assumer activement la responsabilité des décisions médicales, surtout celles qui ont des effets possiblement permanents ». On parle ici de préadolescents loin d’avoir acquis une pleine maturité et souffrant fréquemment de problèmes de santé psychologique, et dont les parents se sont fait signifier d’une façon ou d’une autre qu’ils devaient « choisir entre un enfant trans ou un enfant mort ». Pour elle, la détransition est [traduction] « un phénomène [qui] nous distrait des nombreux défis auxquels nous faisons face ». Autrement dit, des dommages collatéraux.
Les enfants et les adolescents ne sont pas les seules victimes de la WPATH : les documents révèlent que nombre de ses membres n’ont aucun scrupule à faire transitionner des adultes souffrant de troubles schizo-affectifs, dépressifs, bipolaires, de syndrome de stress post-traumatique et même de trouble dissociatif de l’identité (« personnalités multiples »). Des conversations surréalistes ont lieu sur la façon d’obtenir le consentement de centaines d’« alters » (personnalités) d’une même personne à sa transition, chacun de ces « alters » ayant son propre genre!
Les membres du Rési sont choqués par la lecture de ce dossier. La recherche est rigoureuse, les preuves irréfutables. Des adolescents et des adultes du monde entier subissent des procédures irréversibles sans consentement véritable, au mépris de leur santé et de leur fertilité à long terme.
Mia Hughes établit de nombreuses similitudes entre la médecine affirmative et d’autres scandales médicaux comme celui de la lobotomie, de l’ovariectomie (ablation des ovaires) employée au XIXe siècle pour traiter divers troubles « nerveux » de nombreuses femmes, ainsi que de la manipulation hormonale de la taille d’enfants. Ces traitements, eux aussi, devaient aider les patients, et ils ont aussi été considérés comme révolutionnaires, leurs louanges chantées dans les médias. Tous ces traitements ont fini aux poubelles de l’histoire médicale, sans pourtant que leurs leçons aient été comprises, puisque les mêmes ressorts jouent aujourd’hui dans le scandale médical auquel nous assistons avec la transition d’adolescents qui n’ont fini ni leur puberté ni leur exploration identitaire.
Il est également choquant de voir le peu d’écho que ce dossier a eu dans les médias. Étant donné le nombre et la vulnérabilité des patients concernés, on s’attendrait à une couverture médiatique proportionnelle à la taille de l’enjeu. Ce n’est malheureusement pas le cas. Nous invitons les journalistes et le public du Québec à lire le rapport et à prendre connaissance de cette minutieuse enquête.