LE SEXE PRÉSENTÉ COMME UN SPECTRE?

Ma fille, qui était en secondaire 1, est revenue un soir de l’école, confuse, car son enseignante lui avait appris que le sexe est un spectre. Elle avait étudié la personne gingenre où on prétend qu’il y a un troisième sexe, soit l’intersexe. La confusion au sujet de la biologie est entretenue par cet outil pédagogique et vient contredire ce que les adolescents apprennent sur la reproduction sexuée dans le cours de science. L’enseignante avait aussi bien mêlé les élèves avec les anomalies chromosomiques qui justifieraient ce spectre.

En outre, le roman Ciel de Sophie Labelle faisait partie des lectures obligatoires pour le cours. Dans ce récit, quatre personnages trans prennent des bloqueurs de puberté ou des hormones. Un des personnages, Liam, une adolescente s’identifiant comme homme, participe à une compétition sportive masculine. On défend ainsi les droits des trans dans les sports par une fable. Or, l’actualité nous apprend que le débat concerne les hommes qui s’identifient comme femmes et qui remportent des médailles contre les femmes biologiques. L’œuvre présente également une vision romantique des transitions, où ces dernières n’ont aucun effet secondaire ni néfaste sur la santé.

Après la lecture du roman, ma fille devait remplir le cahier d’accompagnement à la lecture de Ciel. On demandait aux élèves de remplir le schéma des quatre personnages trans du roman. Par exemple, Ciel « a été assigné garçon à la naissance », il est non binaire, et son expression de genre est féminine. Ce personnage, attiré par un garçon nommé Eiríkur, est-il homosexuel ou hétérosexuel? Voilà un exemple de la déconstruction des sexes et des orientations sexuelles prônée par la théorie queer, et, qui plus est, était l’objet d’un examen de compréhension de lecture.