Parlons tout d’abord d’éducation…

L’éducation des jeunes…

… devrait être une priorité fondamentale, car les jeunes sont l’avenir de ladite société. De plus, étant donné la relation enseignant-élève et la possibilité d’endoctrinement de jeunes cerveaux, il est primordial que la garderie, l’école, le Collège, soient des espaces protégés des idéologies du monde, qu’elles soient politiques ou religieuses. Un espace où on enseigne aux enfants et jeunes à penser par eux-mêmes, sans prosélytisme ni parti-pris.

… devrait être assurée par des éducateurs qui ont la formation disciplinaire requise (un prof de français n’est pas formé pour enseigner la sexualité). Plus ces éducateurs sont valorisés par la société, mieux ces éducateurs sont formés, plus ils sont appuyés par les parents et les administrations, mieux se portera l’éducation des jeunes (pensons au modèle Finlandais). Ces éducateurs ont des opinions politiques ou religieuses mais ne peuvent pas influencer les jeunes qui leur sont confiés, de quelque façon que ce soit.

… devrait être basée sur la reconnaissance et la compréhension de la réalité, notamment biologique, de la vie sur terre (humaine, animale, végétale).

…  devrait reposer sur l’utilisation d’un langage clair, précis, basé sur la réalité du monde. Le niveau de langage doit être adapté aux niveaux scolaires.

… devrait être basée sur les données vérifiées. L’analyse de la méthode scientifique doit faire partie de l’éducation. La curiosité, la recherche et les faits sont à valoriser. Le concept de théorie doit être compris. La différence entre un fait et une opinion aussi.

… doit comprendre des enseignements sur la sexualité humaine, mais cet enseignement doit être approprié selon le développement des enfants.  Nous ne souscrivons pas au principe : Comme les enfants sont exposés à ça dans les réseaux sociaux (pratiques sexuelles, pornographie, sugar daddy, etc.), il vaut mieux leur en parler. Les enfants doivent avoir le droit d’être des enfants et non des mini-adultes.

Nous suggérons la lecture des deux excellentes chroniques sur le sujet, de Normand Baillargeon, philosophe et docteur en éducation, primum-non-nocere et  primum-non-nocere-bis.

Nous suggérons aussi le visionnement des capsules de Professeur François Chapleau, biologiste et professeur émérite de l’université d’Ottawa. Première capsule : Le sexe est réel et binaire : importance, définition et controverses; Deuxième capsule :  Le sexe est réel et binaire : les personnes intersexes n’invalident pas la binarité sexuelle, et troisième capsule :  Le sexe est réel et binaire : le sexe n’est pas un continuum. À venir, deux autres capsules : Le sexe est réel et binaire 4. Le sexe n’est pas une construction sociale Le sexe est réel et binaire 5. Sexe, genre et enjeux sociétaux.

Ce que l’éducation ne peut être …

  • De fausses représentations (des exemples : “La Terre est plate”, “Le réchauffement climatique n’est pas l’effet des activités humaines”, “Il y a plus de 2 sexes chez les humains”, “Tout le monde possède sa propre identité de genre”)
  • Du prosélytisme de la part de l’enseignant ou la poursuite d’un agenda au-delà des enseignements (justice sociale ou alors conformité)
  • La manipulation de l’adulte envers l’enfant (vous n’êtes pas « gentils » si vous n’acceptez pas ce que je vous dis)
  • La déformation du langage (exemple : Pour le bien de toustes les enfants, néo-pronoms, etc.)
  • L’interdiction et la censure des mots et des idées (exemple : censurer le mot femme, interdire la pensée critique de la théorie de l’identité de genre)
  • L’ouverture à des concepts d’adultes à des enfants et la mauvaise évaluation du niveau d’enseignement par rapport à l’âge du jeune. Parler de poststructuralisme, de transhumanisme ou de posthumanisme, de théorie de l’identité de genre ou de théories queers, avant au moins le niveau collégial, nous semble problématique.
  • Le véhicule pour des stéréotypes sexistes (un garçon porte un pantalon, aime le sport et a les cheveux courts, une fille porte une robe, aime la lecture et a les cheveux longs … donc, si une fille aime le sport et les cheveux courts, elle est peut-être un garçon !)
  • La diffusion d’idées fausses sur l’orientation sexuelle (exemples : l’orientation sexuelle n’est pas reliée au sexe – une lesbienne devant accepter ainsi la possibilité de relations sexuelles avec un homme ayant un ressenti de femme; certaines orientations sexuelles doivent être célébrées avec fierté, sauf l’hétérosexualité – car cette forme de sexualité est assimilée au patriarcat et à l’oppression qui peut en resulter).

Nos inquiétudes et préoccupations …

  • Voir dans les écoles québécoises des utilisations du langage qui mène à de la confusion, voire de la manipulation. En commençant par le rejet des mots : filles et garçons. La théorie de l’identité de genre a pour but de faire disparaitre la réalité du sexe pour la remplacer par le ressenti, qui plus est fluide et changeant. Ainsi, une fille ou un garçon ne veulent plus rien dire.

Lorsque nous présenterons nos raisons pour l’utilisation du mot SEXE dans notre nom, nous verrons comment le langage est utilisé là aussi pour ajouter de la confusion plutôt que de la clarté.

  • Voir dans le programme du ministère de l’éducation québécois un retour de stéréotypes sexistes (le programme Bonjour Sam présente une petite fille qui porte une casquette, aime jouer aux camions et porte des pantalons … elle serait donc possiblement … un petit garçon).
  • Constater la présence et l’utilisation d’un outil pédagogique véhiculant de nombreuses faussetés à tous les niveaux éducatifs, de la maternelle au Collégial.

En effet, pour illustrer et apprendre aux enfants la biologie humaine, on utilise au Québec une image d’un animal totalement imaginaire, la licorne du genre. Exit les dessins d’une femme et d’un homme et les explications sur le dimorphisme sexuel de l’espèce humaine. Cette illustration est un pur produit de la théorie de l’identité de genre. Elle permet de faire passer de nombreux messages qui ont trait à cette théorie sociale. Voir Une fausse représentation de la réalité : la licorne du genre.

  • Voir des enseignants présenter une théorie radicale et controversée comme une vérité factuelle. Certains enseignants militants qui utilisent leur ascendant sur les enfants pour les persuader de la nécessité de transformer le monde selon leur vision (certaines classes sont tapissées de drapeaux LGBT+ toute l’année). Constater que des enseignants exigent que les élèves utilisent des néo- pronoms qui introduisent de la confusion et de la dissonance cognitive.
  • Constater la présence dans nos écoles de tiers militants de la théorie de l’identité de genre, utilisant un langage déshumanisant notamment pour les femmes (par exemple : des personnes avec un utérus), présentant une vision de la société comme étant la bonne (par exemple : il faut que vous acceptiez des toilettes mixtes dans les écoles, même si les filles ne le désirent pas), agissant comme intermédiaires même pour des entreprises (par exemple : on peut vous donner un rabais sur l’achat de binder pour comprimer les seins).
  • Finalement, voir des programmes scolaires modifiés sans véritable consultation, par des comités obscurs, qui effectuent des changements majeurs au curriculum. Sans informations données aux parents.

Ce que vous pouvez faire en tant que parent…

Première étape : renseignez-vous sur la réelle situation à votre école

Attention : nous ne partons pas du principe que tous les professeurs sont des militants, la grande majorité ne l’est sans doute pas ! De même, nous pensons que même les militants présentent la théorie de l’identité de genre par bienveillance, en pensant que leurs actions vont contribuer à un monde meilleur. Soyez toujours courtois avec tout membre de l’équipe-école, mais préoccupez-vous de ce qu’on enseigne à vos enfants !

Les enseignants ne créent pas le contenu des cours, mais ils sont astreints à enseigner du contenu qui peut parfois être problématique. Or, sachez que les enseignants, l’école (conseil d’établissement) et le Centre de services scolaire prennent tout de même des décisions importantes, et vous pouvez vous adresser à eux si vous êtes insatisfaits.

Prenons comme exemple du cours de culture et citoyenneté québécoise, qui contient des volets sur l’éducation sexuelle. Les grandes lignes du contenu de ce cours sont imposées par le ministère de l’Éducation (par exemple : réfléchir aux stéréotypes véhiculés dans les médias). Cependant, du matériel pédagogique relié au sujet est créé par des organismes communautaires et est suggéré par le gouvernement du Québec, par exemple sur sa page Boîte à outils sans stéréotypes. Il faut savoir que ce matériel issu d’organismes communautaires n’est pas évalué par le ministère de l’Éducation. Ce sont donc les Centres de services scolaire qui sont responsables du matériel pédagogique choisi et qui approuvent le matériel ou les outils pédagogiques (romans, licorne du genre, etc.).

En pratique, le personnel enseignant et le personnel des services éducatifs complémentaires (psychologue, sexologue, etc.) choisissent le matériel, l’évaluent et planifient le contenu du cours d’éducation à la sexualité. La planification doit être approuvée par le conseil d’établissement. C’est pourquoi vous devez vous tourner vers l’enseignant, le conseil d’établissement, la direction et le Centre de services si vous n’êtes pas satisfaits du matériel, des outils pédagogiques, de la façon dont les enseignants s’adressent aux adolescents, etc.

Quelques questions à poser :

  • Demander aux professeurs de français de votre enfant quels livres vont être lus durant l’année scolaire, lisez-les et prenez des notes, par exemple si le livre aborde la sexualité de manière inappropriée (ne correspondant pas à l’âge ou faisant état de concepts provenant de la théorie de l’identité du genre. 
  • Demander aux professeurs de science s’ils vont clairement établir que le sexe est relié au système reproductif humain, confirmer que le sexe est binaire, et rejeter les affirmations selon lesquelles il y aurait une multiplication des sexes ou que le sexe serait un spectre.
  • Demander si l’école ou des professeurs utilisent la licorne du genre comme outil éducatif (ou une variante, le bonhomme gingenre), et si oui, exposez les raisons qui vous amènent à questionner cet outil (nous sommes en train de développer un dossier spécial sur cet outil, vous pourrez le télécharger et vous en servir).
  • Demander à voir la liste des organisations externes intervenants dans l’école de votre enfant et dans quelle circonstance (certains intervenants sont invités par des professeurs dans les classes, d’autres peuvent être invités à parler à tous les élèves dans un auditorium). Demander à savoir ce que ces organisations présenteront comme information, quelles activités vont être organisées, quel est le matériel présenté. Partez du principe que si une activité est organisée, l’équipe-école et/ou l’enseignant pense qu’il y a un bénéfice pour les enfants.
  • Vérifier le programme d’éducation sexuelle qui sera présenté à votre enfant. Lisez le matériel pédagogique. Souvenez-vous que c’est le Centre de services scolaire qui gère le matériel, et que le conseil d’établissement peut aussi avoir un rôle dans sa diffusion.  Noter la présence de matériel problématique, par exemple la célébration d’un type d’orientation sexuelle plutôt qu’une autre. Aucun stigmate ne devrait être relié à l’hétérosexualité, l’homosexualité ou la bisexualité.
  • Pour vous informer vous-même sur les notions de biologie, regardez les capsules vidéos de François Chapleau !
Deuxième étape : parlez à d’autres parents

Si vous avez des interrogations ou inquiétudes, vous pouvez en discuter avec d’autres parents. Ces derniers ne sont peut-être pas au courant qu’un contenu du cours n’est pas approprié, que les informations transmises sont fausses ou que les professeurs font du prosélytisme. 

Si vous avez des alliés vous pourrez écrire des lettres conjointes.

Troisième étape : informez l’enseignant et l’équipe-école de vos inquiétudes

Les professeurs ont droit à une autonomie professionnelle dans leurs enseignements et les administrations ne peuvent intervenir. Cependant, l’enseignement de fausseté (la terre est plate ou le sexe est un continuum) devrait être signalé à l’enseignant et à l’administration.

De la même manière, le cours de français ne devrait pas être un faire-valoir du cours de sexualité, de la théorie de l’identité de genre, ou d’un mode de vie queer parmi des adolescents.  Vous pouvez faire savoir au professeur que vous êtes en désaccord avec la littérature proposée si c’est le cas. Après tout, ce ne sont pas les livres qui manquent et les professeurs ont un vaste choix.

La militance et le prosélytisme particulier d’un professeur peuvent aussi être signalés. Au Québec, les enseignants ne devraient pas indiquer aux élèves leur appartenance à un mouvement religieux, politique ou social.

Informer l’administration si vous jugez que le contenu d’un cours n’est pas approprié, si les informations transmises sont fausses ou si les professeurs font du prosélytisme.

Faites ceci par écrit, et copiez le RESI !

Faites un suivi de vos actions.

Nous vous conseillons également de fournir des informations factuelles à vos enfants. Étant donné le contenu actuel des programmes scolaires au Québec, il est important que les parents expliquent la réalité biologique de l’espèce humaine aux enfants, expliquent qu’un humain ne peut en réalité changer de sexe, mais que filles et garçons peuvent s’habiller comme ils ou elles le veulent, etc.