À propos du RÉSI
Le Réseau éducation, sexe et identité (ou RÉSI) est composé d’adultes, de citoyens, de parents, de professionnels de la santé et de l’éducation, toutes et tous préoccupés du développement de ce que nous appellerons « la théorie de l’identité de genre » ou TIG, dans les systèmes d’éducation et de santé québécois.
En résumé, cette théorie postule que toute personne a une « identité de genre », que celle-ci est un ressenti de la personne, et que cette identité prime sur le sexe de la personne. Les aspects les plus radicaux de cette théorie mènent à la disparition du sexe au profit de l’identité de genre.
La présentation de la TIG comme un fait et non une théorie par les institutions éducatives et de santé a de nombreuses conséquences sur les jeunes québécois (ainsi que sur les enseignants et professionnels, les parents… enfin, l’ensemble de la société québécoise).
Des débats ont lieu au Québec à la fois sur la définition de mots comme « sexe » ou « genre », sur les approches à promouvoir lorsque des enfants vivent ou souffrent de troubles reliés à l’identité et sur de nombreuses politiques scolaires (possibilité de modifier son nom à l’école, information des parents, toilettes, vestiaires et équipes sportives, etc.) Le RÉSI entend participer à ces débats.
Quelle est la portée de notre action ?
Le RESI limite son action aux enfants, adolescents et jeunes adultes. Le terme « jeune » sera utilisé pour désigner ces trois catégories, sauf dans les cas où le propos est restreint à une des catégories. La catégorie « jeunes adultes » peut aller jusqu’à 25 ans (âge approximatif où le cerveau termine sa croissance, bien qu’il conserve une certaine plasticité par la suite).
Notre groupe a le statut d’« ami de Genspect » (friend of Genspect). Genspect est un regroupement de personnes appuyant des thérapies ou approches non-médicalisées pour aider les jeunes souffrant de troubles reliés au genre (gender-distressed youth).
Le RÉSI a-t-il une orientation politique ou religieuse ?
Le RÉSI n’est lié à aucun parti politique ni groupe confessionnel. Il ne fait la promotion d’aucune idéologie politique ni religieuse. Chaque membre se joint de manière individuelle, s’il est en accord avec les principes et les missions du réseau.
Quelle est l’équipe du RÉSI ?
Le réseau est coanimé par Caroline Morgan et Athena Davis.
Cinq comités ont été ou vont être formés. Le premier est un comité d’aide et de soutien aux parents. Les quatre autres porteront sur les thèmes de l’éducation, de la santé, des politiques scolaires et du droit.
Le RÉSI fait appel à toute personne qui partage les mêmes questionnements et préoccupations que nous, à se joindre à nous. Chacun de nos comités aura des chantiers à mettre en place. Si cela vous intéresse, contactez-nous!
Nos règles de conduite
Nous encourageons le dialogue et le libre débat.
Toutefois, nous ne tolérerons aucun discours violent envers quiconque. Le RÉSI aura une page Facebook et un compte Twitter, et toute personne laissant un discours violent sur cette page ou ce compte sera bloquée.
Toute personne désirant se joindre à nous tout en manifestant des comportements ou paroles violentes (notamment sexistes, homophobes, transphobes, âgistes, etc.) sera exclue du réseau.
Nous invitons à la discussion et sommes conscients que certains seront en désaccord avec nos idées. Nous sommes cependant contre la censure et n’effacerons pas de commentaires critiques de nos positions s’ils sont respectueux. Nous invitons à la bataille des idées et non des personnes, même si le sujet (la santé mentale et physique des jeunes) peut être très émotif.
Les principes qui nous guident
Dire la vérité (DV)
Nous sommes conscients que le terme « vérité » ne peut être un absolu. Ce terme est de plus galvaudé par l’expression courante : ma vérité (qui est en fait la perception de la personne). Nous tentons cependant de faire valoir que les adultes ne devraient pas cacher la vérité aux enfants, et que le système éducatif québécois doit enseigner la réalité du monde, notamment biologique. Le système éducatif (et le système de santé) doit également utiliser des mots correctement et de manière uniforme dans ses enseignements.
Des exemples pour illustrer ce principe :
Dire la vérité aux jeunes, c’est expliquer que l’espèce humaine fait partie des mammifères, qu’il existe ce qu’on appelle le dimorphisme sexuel (soit une différence entre les sexes), et qu’il existe deux sexes chez les humains. Le sexe n’est en aucun cas un spectre. De plus, on ne peut pas en réalité transitionner d’un sexe à l’autre, car des procédures médicales et chirurgicales peuvent modifier l’apparence de la personne, mais pas le sexe.
Dire la vérité aux jeunes, c’est expliquer que les humains ont des attirances sexuelles différentes, la majorité des humains étant hétérosexuels, et une minorité étant homosexuels (gays ou lesbiennes), ou bi-sexuels (soit attirés par les personnes des deux sexes). L’attirance sexuelle ne peut en aucun cas être modifié par une thérapie dite « de conversion ». Par ailleurs, les personnes homosexuelles ou bi-sexuelles ont les mêmes droits que les personnes hétérosexuelles, au Québec. Les capacités parentales de couples homosexuels ne sont pas à remettre en question, de nombreuses familles québécoises sont des familles homoparentales.
Agir sans nuire (ASN)
Nous avons choisi cette traduction de la maxime : Primum non nocere car elle implique une action et non juste un comportement passif. Le principe de précaution doit être appliqué à toute interventions auprès de jeunes, surtout en ce qui concerne toute action qui pourrait avoir un effet dommageable et/ou irréversible auprès du jeune.
Nous pensons que les adultes doivent se préoccuper de la santé physique et mentale des jeunes et sommes préoccupés par l’augmentation récente de troubles mentaux en particulier chez les jeunes adolescentes. Nous sommes préoccupés par un possible retour du sexisme au Québec par le biais de la TIG.
Nous pensons que l’homosexualité et la bisexualité sont des phénomènes naturels, innés, immuables. Nous sommes préoccupés par un possible retour de l’homophobie au Québec par le biais de la TIG.
Les jeunes québécois devraient avoir le droit de se développer selon leur personnalité et leurs goûts propres, sans être soumis à des stéréotypes sexuels.
Nous pensons qu’intervenir auprès d’un humain non-adulte (enfant et adolescent) pour bloquer les transformations de la puberté comporte des conséquences totalement inconnues et nuit à son développement naturel.
Nous pensons que les parents sont les responsables et les gardiens de leurs enfants (c’est aussi la loi au Québec), que dans l’immense majorité des cas les parents veulent le bien de leurs enfants, et qu’ils sont donc les personnes qui doivent prendre les décisions pour leurs enfants.
Pour ce qui est des jeunes adultes, nous pensons que le système médical doit prendre en considération l’âge de l’adulte avant d’intervenir de manière radicale ou irréversible, sauf cas exceptionnel et documenté médicalement.
Tout traitement médical effectué sur des jeunes, en dehors d’un essai clinique encadré, doit avoir fait ses preuves par un processus scientifique rigoureux et des études crédibles.
Notons que les filles font face, même au Québec, à des difficultés particulières (harcèlement, prédation sur internet, etc.). Toute politique ou directive devrait, en plus du concept de l’ASN, faire l’objet d’une analyse différenciée selon les sexes (ADS), pour être sur qu’elle ne nuise pas aux filles.
Nos missions
Questionner / obtenir des informations
Le RÉSI ne prétend pas avoir toutes les réponses. Nous sommes là pour questionner les éducateurs, les professionnels de la santé, les fonctionnaires des ministères, les décideurs politiques. Nous aimerions savoir quelles sont les directives actuelles, les consignes données aux enseignants et au personnel scolaire, en matière d’enseignement de la biologie, de la sexualité et des stéréotypes de genre.
Loin de mettre en doute le fait que de nombreux jeunes souffrent et qu’il y a augmentation de troubles divers chez les jeunes au Québec comme au Canada, en particulier depuis la pandémie, nos questions ont pour but de déterminer avec la plus grande exactitude possible la nature des problèmes, la cause des souffrances des jeunes, et ainsi pouvoir également déterminer les meilleures approches possibles pour aider les jeunes. Une approche empreinte de précaution devrait être une évidence lorsqu’on envisage de très lourdes procédures médicales pour des jeunes.
Ces questions ont également pour but de faire en sorte que l’éducation des jeunes soient exempte de prosélytisme, de sexisme et d’homophobie.
Voici quelques-unes de nos questions concernant le monde de l’éducation :
- Pourquoi le ministère de l’éducation québécois a-t-il introduit des éléments de la théorie de l’identité de genre dans les enseignements donnés aux élèves québécois, même lorsque ceux-ci sont en contradiction flagrante avec la biologie et la sexualité ?
Exemple de contradiction avec la biologie : enseigner que le sexe n’est pas une donnée biologique immuable mais plutôt une construction sociale (confusion entre sexe et genre)
Exemple de contradiction avec la sexualité : enseigner qu’un homosexuel est une personne attirée par une personne du même genre alors qu’être homosexuel veut dire être attiré par une personne du même sexe.
- Pourquoi le ministère de l’éducation québécois a-t-il introduit des éléments de la théorie de l’identité de genre dans les enseignements donnés aux élèves québécois, alors même que cette théorie semble clairement se baser sur des stéréotypes de genre qui sont sexistes ?
Exemple de stéréotype : enseigner qu’une petite fille qui aime les camions, qui porte un pantalon et une casquette sur des cheveux courts est peut-être un garçon (réf : Bonjour Sam)
- Sur quels critère les établissements scolaires du Québec se basent-ils pour faire une « transition sociale » à un jeune alors que celle-ci est vu comme un acte médical qui fixe la dysphorie d’une jeune ?
- Comment fait une école pour s’assurer de la sécurité de tous les élèves, en particulier dans les toilettes et les vestiaires ?
- Les parents ont la responsabilité légale de leur enfant, et doivent donner leur permission pour toute décisions prises à l’école (d’une sortie scolaire à un vaccin). Pourquoi ne pas vouloir informer les parents d’une décision aussi lourde de conséquence qu’une « transition sociale » de leur enfant à l’école, alors que cette décision peut avoir pour conséquence de fixer la dysphorie du jeune, et ainsi le mener à une médicalisation pour le restant de sa vie ? Quel est le but poursuivi par le ministère de l’éducation lorsqu’il isole le jeune de sa cellule familiale ?
Voici quelques-unes de nos questions concernant le monde de la santé :
- Comment expliquer l’explosion du nombre de jeunes disant « être nés dans le mauvais corps », « non-binaire » ou « trans » ? Ce phénomène est très récent et semble en grande partie surtout toucher les jeunes filles. Pourquoi ? A-t-on les chiffres au Québec ?
- Quelles sont les différences entre les méthodes thérapeutiques de l’affirmation et de l’observation vigilante ? Peut-on avoir des résultats probants de l’utilisation de ces deux méthodes sur le bien-être des enfants et adolescents ? Fait-on une différence entre les enfants et les adolescents dans l’approche proposée ? Il semble qu’au Québec on ne propose que la méthode dite affirmative, alors que celle-ci est le sujet de nombreuses critiques. Peut-on savoir pourquoi ?
- Pourquoi prétendre qu’il y a un consensus sur la question alors que plusieurs sociétés médicales ont justement noté le manque de consensus scientifique sur la question ?
- Dans d’autres pays (Royaume-Uni, Finlande, Danemark, Norvège, Suède), les professionnels œuvrant dans les cliniques spécialisées pour jeune en questionnement de genre ont constaté que ces jeunes souffraient de nombreuses autres comorbidités (angoisse et dépression, mutilation, anorexie, trauma divers, etc.). En particulier, un fort pourcentage de jeunes autistes se disent « trans ». A-t-on ces informations au Québec ? Est-ce que ces comorbidités et le contexte de chaque patient est prise en considération dans la thérapie proposée ?
- Quel est le processus d’évaluation des jeunes référés en clinique de genre au Québec ? Quels questionnaires reconnus sont administrés aux jeunes ? Sur quels critères précis les bloqueurs de puberté, l’hormonothérapie, les interventions chirurgicales sont-ils employés comme traitement au Québec ? Combien de jeunes filles ont-elles subis de mastectomie dans un processus de masculinisation ? Propose-t-on des mastectomies ou autre procédure médicale à des jeunes se disant non-binaires ?
- Qu’en est-il des médicaments bloquant la puberté ? Leurs effets secondaires sont tels que plusieurs pays ont arrêté de les prescrire aux jeunes (effets sur la densité osseuse et le développement du cerveau). Est-ce que les autorités médicales et pharmaceutiques québécoises ont pris connaissance des dernières données et recherches sur le sujet ? Qui peut prescrire un tel médicament à un enfant au Québec ?
- Il semble que l’ensemble des interventions soient justifiées par une crainte d’une augmentation du taux de suicide d’un jeune si les interventions n’étaient pas permises. Est-il vrai qu’un jeune à qui on demanderait d’attendre d’être adulte avant d’intervenir a de fortes chances de se suicider ? Il nous semble que cette affirmation a été très critiquée.
Informer
La TIG a servi de ligne directrice depuis quelques années pour modifier les lois du Canada et du Québec, sans débat public sur les implications de ces modifications pour le public, en particulier les jeunes. Le public ne sait pas ce qui sous-tend cette théorie, qui est présentée comme un progrès social incontournable pour une société ouverte et généreuse envers une minorité.
Or, la TIG est critiquée depuis ses débuts (voir les faux travaux de John Money, père du concept de « gender ») et de nombreux chercheurs dénoncent ses dérives. Le RÉSI a pour mission d’informer les administrations, le gouvernement et le public sur les recherches scientifiques fiables concernant l’ensemble des sujets autour de la TIG.
Le RÉSI a pour mission de demander que des recherches fiables et des données probantes sous-tendent toutes modifications dans le curriculum et dans les politiques scolaires, ainsi que toute politique dans le domaine de la santé (voir nos questionnements).
Qui dit information dit aussi lutte à la désinformation ou la mésinformation. Comme le RÉSI a pour principe Dire la vérité, il luttera contre la désinformation et la mésinformation.
Or, nous constatons aussi que de nombreuses voix prétendent que tout questionnement est équivalent à de la « transphobie », voire de la « haine ». Les invectives et attaques personnelles cherchent à faire taire toute critique.
Soutenir les familles
Le RÉSI soutien les parents (soutenir les parents est indispensable pour aider les jeunes).
Les parents qui désirent voir leurs enfants apprendre la réalité de ce monde, de leur corps, de la biologie et la sexualité humaine, comprendre la différence entre une théorie et la réalité.
Les parents qui désirent voir leurs enfants s’épanouir dans leurs relations, y compris sexuelles, qu’ils soient attirés par des personnes de l’autre sexe, du même sexe, ou les deux.
Les parents qui désirent voir leurs enfants grandir sans stéréotypes sexistes et sexuels.
Les parents qui désirent aider leurs enfants à travers tout trouble vécu (anxiété, trauma, agressions, trouble limite de l’identité, anorexie, mutilation, etc.) sans penser que tous ces troubles peuvent être expliqués par un seul facteur qui serait une « transidentité ».
Les parents qui luttent contre le slogan : « né dans le mauvais corps », pour que leurs enfants ne subissent pas d’interventions irréversibles avant de pouvoir comprendre et consentir réellement à ces interventions.
Les parents comprenant qu’une « transition sociale » est une intervention médicale puissante qui va fixer la dysphorie de leur enfant plutôt que lui permettre de se sentir bien dans son corps.
Les parents d’enfants autistes qui ont été persuadés de la validité de la TIG et qui trouvent un réconfort dans une communauté qui leur dit que l’ensemble de leurs problèmes seront réglés par un « changement de sexe ».
Agir
Le RÉSI interpellera les autorités québécoises, en éducation et en santé, sur leur acceptation de la TIG comme un fait avéré et l’élaboration de politiques impactant les jeunes.
Le RÉSI exigera du ministère de l’éducation le respect des deux valeurs fondamentales qui sont : Dire la vérité et Agir sans nuire.
Le RÉSI demandera au comité des sages de les écouter, en plus d’organiser des séances pour les parents et pour les professionnels, séances à huis-clos pour éviter toute menace, annulations, accusations.